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Rétro 2013 : Franck Ribéry sur tous les fronts

 FOOTBALL : Manchester City vs Bayern Munich - Ligue des Champions - 02/10/2013

Auteur de performances remarquées en 2013 tant avec le Bayern Munich qu’avec les Bleus, l’ailier français figure parmi les trois nominés pour la remise du Ballon d’or, lundi 13 janvier, avec le Portugais Cristiano Ronaldo et l’Argentin Lionel Messi. Retour sur la superbe année du Ch’ti entre matches de haut vol et constante autopromotion. Intenable outre-Rhin et poussif sur les pelouses de l’Hexagone.

Cela faisait plus de trois ans que Franck Ribéry cultivait, malgré lui, une intrigante dualité. Atone en équipe de France, le joueur semblait réserver ses coups d’éclat aux spectateurs choyés de l’Allianz Arena, l’enceinte du Bayern Munich. L’année 2013 aura permis au natif de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) d’enterrer ce contraste. Mieux, la constance de ses exploits tant en sélection qu’avec son club lui ont valu la reconnaissance de l’élite du foot mondial.

En compagnie du Portugais Cristiano Ronaldo et de l’Argentin et quadruple lauréat Lionel Messi, l’ailier tricolore est en lice, lundi 13 janvier, pour remporter le Ballon d’or. En cas de victoire dans les urnes, il serait alors le cinquième joueur français à être sacré après Raymond Kopa (1958), Michel Platini (1983, 84, 85), Jean-Pierre Patin (1991) et Zinédine Zidane (1998).

En décidant de prolonger du 15 au 29 novembre le vote pour désigner le Ballon d’or, la FIFA pourrait bien favoriser Cristiano Ronaldo, lauréat en 2008 et meilleur buteur européen de l’année avec 69 réalisations en 59 matches sous les couleurs de la sélection lusitanienne et du Real Madrid. Mais dans son mano a mano avec le Madérois, Ribéry dispose d’un atout majeur : il a quasiment tout raflé avec son club en 2013. Le 21 décembre, le Bayern Munich a clos sa foisonnante année en décrochant la très « marketing » Coupe du monde des clubs face au Raja Casablanca (2-0). Au Maroc, Ribéry a glané l’honorifique Ballon d’or de la compétition, trophée récompensant le meilleur joueur du tournoi.

LE ROI DE BAVIÈRE

A son palmarès, le virevoltant Ch’ti a ajouté en 2013 un titre de champion en Bundesliga, la Coupe d’Allemagne, la Ligue des champions et la Supercoupe d’Europe. Cette année, Ribéry n’aura connu qu’un seul échec (4-2) en Supercoupe d’Allemagne contre le Borussia Dortmund. Elément moteur d’un Bayern qui s’impose comme la marque numéro 1 du continent depuis l’arrivée en juillet de l’ex-entraîneur du Barça Pep Guardiola, le joueur de 30 ans a remporté, en août, le prix UEFA 2013 récompensant le meilleur joueur européen.

Celui qui a inscrit une vingtaine de buts, toutes compétitions confondues, avec le Bayern depuis le début de la saison 2012-2013 a d’ailleurs prolongé son contrat jusqu’en 2017 avec son club. Alors que six joueurs munichois étaient nominés dans la 1re phase de sélection du Ballon d’or, Ribéry bénéficie du soutien des dirigeants de l’institution bavaroise et de son principal partenaire, Adidas.

« J’espère à 1 000 % qu’il le gagne. Il a réalisé une super-année et l’a clairement mérité », a récemment déclaré la star hollandaise du Bayern, Arjen Robben, à l’agence sportive allemande SID après avoir quelques jours plus tôt témoigné de son admiration envers Cristiano Ronaldo et son « impressionnant ratio de buts. » « De mon point de vue, Ribéry le mérite, je voterais pour lui, a confié en novembre au Monde l’international ukrainien Anatoli Timochtchouk, son ancien partenaire au Bayern (2009-2013). Nous avions une excellente équipe au Bayern durant les quatre dernières saisons ; nous avons connu une grande période la saison dernière en gagnant tous les principaux trophées. Et Franck fut l’un des joueurs les plus importants du Bayern. Il est unique pour son équipe, peut-être marque-t-il moins que Ronaldo et Messi, mais il est très utile pour sa formation. »

LE DYNAMISEUR DES BLEUS

Stratosphérique avec le Bayern Munich, Ribéry l’a également été cette année avec l’équipe de France. Auteur de 5 buts en 2013 avec les Tricolores, le véloce ailier a notamment relancé sa sélection, à la peine dans son groupe qualificatif au Mondial 2014. Signant un doublé en Biélorussie, le 10 septembre, il a revigoré des Bleus incapables de marquer le moindre but depuis cinq rencontres. Peu habitué à assister à des réalisations spectaculaires, le public du Stade de France a apprécié, le 15 octobre, la frappe supersonique décochée par Ribéry contre la Finlande.

Enfin, le trentenaire a contribué à la qualification de sa sélection contre l’Ukraine à l’issue des barrages des 15 et 19 novembre, faisant notamment expulser deux joueurs adverses. Il est également à l’origine du troisième but des Bleus synonyme de participation au Mondial brésilien et inscrit par Mamadou Sakho au Stade de France. Auteur de six buts et d’une flopée de passes décisives, Ribéry est de loin devenu le meilleur joueur des Bleus depuis la prise de fonctions, en juillet 2012, du sélectionneur Didier Deschamps en juillet 2012.

Par ses débordements et autres accélérations, le Ch’ti a ainsi rompu avec sa mauvaise passe de trois années (2009-2012) avec les Tricolores. « Il y a différentes formes de leadership. Il y a des leaders techniques, physiques, mentaux, glissait au Monde Didier Deschamps au début de son mandat. Franck l’est par rapport à ce qu’il réalise techniquement. Il n’a pas envie d’une autre forme de leadership. C’est le cadet de ses soucis. »

AUTOPROMOTION PERMANENTE

Au faîte de sa gloire, Franck Ribéry dispose actuellement du plus gros salaire de Bundesliga (833 000 euros brut mensuels). Selon le magazine américain People With Money, il serait le sportif français le mieux rémunéré de l’année. Grâce à ses contrats publicitaires, il aurait ainsi amassé entre novembre 2012 et novembre 2013 une somme de 82 millions d’euros. Depuis plusieurs mois, Ribéry mène campagne dans l’optique de la remise du Ballon d’or.

Multipliant les entretiens, l’ailier du Bayern fait son autopromotion, polissant son image avec l’aide de son agent et conseiller en communication, Jean-Pierre Bernès. Dans ce grand débat autour du trophée décerné par la FIFA, il surveille également chaque sortie médiatique des acteurs du ballon rond le concernant. Il s’est ainsi montré « déçu » par les déclarations de son coéquipier tricolore Mamadou Sakho qui a fait part de sa préférence pour Cristiano Ronaldo. Le 11 octobre, à la mi-temps du match amical France-Australie, Ribéry s’en est pris verbalement à l’ex-sélectionneur des Bleus Gérard Houllier dans les couloirs du Parc des Princes. L’ailier n’avait pas apprécié les propos du technicien qui relativisait son « calibre » en comparaison avec ceux de ses rivaux Messi et Ronaldo.

« En France, j’ai l’impression que certains préféreraient que ce soit Cristiano Ronaldo plutôt que moi », confiait-il en décembre à « M le magazine du Monde ». « Va demander au Portugal si on parle de Ribéry là-bas… Ils savent ce que j’ai fait cette année, mais ils soutiennent Ronaldo, pour eux, c’est une fierté, faisait-il remarquer. Je sais pas moi, ça fait très longtemps qu’on n’a pas vu un Français tout gagner en club et être bon en équipe nationale. Des fois, je comprends pas. Mais bon, c’est comme ça, c’est la vie. » Le joueur a sans doute été également déçu de ne figurer qu’en 4e position au classement des meilleurs sportifs français de l’année réalisé par le quotidien L’Equipe.

Tirant le moindre coup de pied arrêté avec les Tricolores pour améliorer ses statistiques sur le terrain, Ribéry a aussi mené campagne lors des conférences de presse de la sélection. Au risque de s’exposer à un procès pour égotisme. « Je n’ai peur de rien […]. Je ne me suis jamais senti aussi fort. C’est mon année. Je suis au sommet […]. Quand tu tiens la forme que je tiens en ce moment, ce qu’il y a de bien, c’est que les adversaires s’y mettent à deux ou trois pour me contenir. Ce qui libère des espaces dont mes coéquipiers peuvent profiter », a-t-il déclaré mi-novembre à Clairefontaine devant les suiveurs des Bleus médusés.

Quel que soit le verdict de la FIFA ce 13 janvier, Ribéry aura réussi son pari : regagner les faveurs du public français tout en entretenant sa légende outre-Rhin. Dix jours après la remise du Ballon d’or, le Boulonnais est attendu sur un autre terrain. Celui de la justice. Du 20 au 23 janvier, le procès de ladite « affaire Zahia » doit se tenir à Paris. Soupçonné d’avoir eu des relations sexuelles tarifées avec la jeune escort girl alors qu’elle était mineure, Ribéry risque 45 000 euros d’amende et trois ans de prison.

Source : le monde

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