Le taux de cartes d’électeurs retirées sur toute l’étendue du territoire et dans les représentations diplomatiques, est estimé à 43%. C’est le bilan fait ce jeudi par le ministère de l’administration territoriale, en charge de la distribution des nouvelles cartes biométriques. Ces statistiques (30 % à Mopti et 17% à Kidal) sont jugées « d’irrationnelles et trop élevées » par l’opposition surtout dans des zones où l’administration est absente et qui sont en proie à l’insécurité.
Selon les statistiques du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, la région de Sikasso tient la tête de l’opération de distribution des nouvelles cartes biométriques avec un taux de retrait de 59,18% soit prés de 800 mille cartes retirées sur 1.313.299.
La « capitale du coton » est suivie de Ségou avec un taux de retrait de 57,20%, soit 670 mille cartes distribuées sur un total de 1.169.522. A Tombouctou 205 milleélecteurs ont retiré leurs cartes, soit un taux de 53,89%.
La région de Gao occupe la quatrième place avec un taux de retrait de 49,93%, suivie de Koulikoro avec 43,84%, Kayes 36,44%, le District de Bamako 36,84 %, la Région de Mopti en proie à l’insécurité enregistre 30,61% et Kidal avec 17,08%.
Les statistiques des représentations diplomatiques font état d’un taux de retrait global de 19,72% soit près de 90 mille cartes retirées sur un total 452.900 maliens de l’extérieur. Ce taux de distribution des cartes d’électeurs est salutaire, selon certains observateurs. Quand on sait, arguent-ils, qu’il intervient en seulement deux semaines après la grève des syndicats des préfets et administrateurs civils du Mali. Toute fois le ministère indique qu’il reste encore 4.490.007 électeurs qui n’ont pas retiré leurs cartes.
Des partis politiques de l’opposition émettent des réserves quant à la fiabilité des statistiques relatives à ce taux de retrait des cartes d’électeurs. Selon des responsables du principal parti de l’opposition, « il est inadmissible que le taux de retrait des cartes atteigne plus de 30% dans des zones en proie à l’insécurité et sans administration.
Malick Touré, membre de l’URD
Studio tamani