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Retrait de certains produits pharmaceutiques de l’AMO : Les Experts de la CANAM à la Bourse du Travail

Une séance de travail a réuni le mercredi 02 mars dernier à la Bourse du Travail, une délégation de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) et les membres du Bureau Exécutif de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Une rencontre présidée par le Secrétaire général de l’UNTM, M. Yacouba Katilé accompagné pour la circonstance de ses deux vice-présidents, respectivement MM. Karim Diarra ”Togola” et Abdourahamane Hinfa Touré et d’autres membres du Bureau Exécutif. La délégation de la CANAM était conduite par M. Sériba Traoré et comprenait Dr. Mamadi Diawara, chef de la division organisation et contrôle des soins à la CANAM et Dr Mahamane Touré, conseiller technique

Cette rencontre avait à l’ordre du jour : le retrait de plus de 600 produits pharmaceutiques sur la liste des médicaments pris en charge dans l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). Des retraits qui ont mis en colère beaucoup d’assurés.

Le chef de la délégation de la CANAM, M. Sériba Traoré, a tout d’abord remercié la Centrale syndicale qu’est l’UNTM pour son rôle joué dans l’adhésion d’un plus grand nombre de Maliens dans l’AMO. Il a expliqué le contexte dans lequel l’AMO doit basculer dans le RAMU (Régime d’Assurance Maladie Universelle). Là aussi, a-t-il souligné, l’engagement de l’UNTM a été déterminant. Ensuite M. Traoré a mis l’accent sur le processus qui a abouti au retrait de plus de 600 produits pharmaceutiques de la liste des médicaments de l’AMO. 

Tout d’abord, une étude à l’interne de la CANAM a permis de constater depuis 2014 que certains produits n’avaient pas leur raison d’être sur la liste des médicaments de l’AMO. La vente de certains médicaments retirés de la liste n’était plus autorisée au Mali. Car la législation interdisait leur vente sur le territoire national, selon la Direction de la Pharmacie et des Médicaments (DPM). Tandis que d’autres ont montré leur inefficacité dans le traitement des maladies, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), etc. Enfin, certaines usines ont même interdit la vente de leurs médicaments. 

Ensuite, un atelier de deux semaines consacré à l’élaboration de la nouvelle liste a été organisé par la CANAM et qui a regroupé tous les représentants de tous les secteurs intervenants dans le domaine de la santé. Entre autres on peut citer les syndicats de la santé et de l’action sociale, les ordres des pharmaciens, des médecins, etc. Aujourd’hui, pense M. Sériba Traoré, les incompréhensions nées du retrait de certains produits sur la liste de l’AMO sont dues à un déficit de communications. Sinon, tous les produits retirés ont été remplacés par d’autres et même plus efficaces. Aussi, la nouvelle liste contient plus de 2.000 nouveaux produits dont certains ont les mêmes molécules que ceux retirés.

Aux dires des Dr Mamadi Diawara et Mahamane Touré, dans la mise à jour de la nouvelle liste, toutes les normes ont été respectées scrupuleusement. Depuis 2014, les études avaient démontré qu’aucune agence ne pouvait supporter la liste révisée de la CANAM. La nouvelle liste est faite d’ailleurs pour soigner le plus grand nombre de Maliens. Cependant, ils ont déploré des cas de prestations frauduleuses qui s’élèvent à 25%, dont 10% de surcoût ont été constatés sur certains produits. La CANAM, aux dires des Experts présents à cette séance de travail, est la fille de l’UNTM. ”La CANAM est aujourd’hui, ce qu’a voulu l’UNTM. Sans l’UNTM, elle ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui”, a indiqué M. Sériba Traoré. Avant de poursuivre que ”désormais aucune réforme ne sera entreprise à la CANAM sans l’implication de l’UNTM”.

Les inquiétudes des Syndicats ont tourné autour du déficit d’informations et de communications entre la CANAM et les médecins prescripteurs des produits retirés sur les ordonnances.

Le Secrétaire général de l’UNTM a déploré l’absence d’une courte période de transition par la CANAM dans la mise en exécution de la nouvelle liste. Une période qui devrait permettre à la structure de mener des campagnes d’information et de sensibilisation auprès des médecins et des assurés.

”Nous avons peur de trouver les tares de l’AMO dans le RAMU. Des notes ont été prises et des solutions seront envisagées très prochainement. Et nous comptons beaucoup sur l’accompagnement de l’UNTM sur la gestion de cette situation”, a conclu M. Sériba Traoré.

Youssouf SANGARÉ 

Source: Le Malien

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