En plus des clivages politiques dont le Mali souffre depuis un certain moment, un autre volet de la scission s’ouvre entre musulmans.
Le dimanche 10 février 2019, le Haut conseil islamique du Mali (Hcim) a organisé un meeting géant à l’issue duquel ils ont revendiqué le départ sans condition du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Si le président du Hcim, Imam Mahmoud Dicko, est de cet avis, cela est-il approuvé par tous les membres du Haut conseil, plus précisément Chérif Ousmane Madani Haïdara, vice-président du Hcim?
Les regards sont tous tournés vers le président IBK. Sera-t-il capable de réunir de nouveau les Maliens et les Maliennes, les religieux aussi bien que les politiques? Saura-t-il rassembler les enfants du pays en ce moment où l’union de tous et de toutes est plus que jamais nécessaire ? Laissera-t-il son Premier ministre au profit des religieux ? Ou laissera-t-il les religieux pour son Premier ministre, ou bien, les réunira-t-il par un dialogue social inclusif ? Voila des interrogations que l’on ne cesse de se poser.
Le Mali a besoin de tous ses fils et filles. Le virage qu’il entame est crucial pour son existence. Aucune épine ne doit ralentir sa course vers l’unité, la paix et la cohésion. Le Mali avant tout! Un dialogue national soumis à nos traditions et coutumes de respect et de considération est plus que jamais nécessaire pour faire sortir le pays de l’ornière.
Ousmane DIAKITE
Soleil Hebdo