En vue de restaurer l’autorité de la chefferie traditionnelle de notre pays, les chefs de quartiers du Mali et de la Commune III en particulier ont organisé, le samedi 7 novembre dernier, à la Maison des Aînés de Bamako, une rencontre d’échanges avec comme thème: «restauration de l’autorité de la chefferie traditionnelle ‘‘Dugutigi Blon Dembé Segili’’.»
Il s’agissait d’un débat initié par les chefs de quartiers de Bamako et les conseillers de la Commune III d’interpeller les plus hautes autorités du pays pour qu’elles s’impliquent davantage dans la restauration de l’autorité traditionnelle des chefs de villages, fractions et quartiers.
La rencontre a été présidée par M. Modibo Djiré, coordinateur des chefs de quartiers de la commune III du district de Bamako, en présence de Mme Djiré Mariam Diallo, Maire de ladite Commune, M. Modibo Sidibé, ancien premier ministre du Mali, des chefs de quartiers de Bamako et plusieurs autres invités.
Dans son intervention, Mme Djiré Mariam Diallo, Maire de la Commune III du District de Bamako, a tout abord salué et encouragé l’initiative des coordinateurs des chefs de quartiers de notre pays qui mérite d’être soutenue par l’ensemble des Maliens.
Ensuite la patronne de la Commune III dira : «la refondation de notre pays passe nécessairement du niveau local dont les quartiers, les villages et les villes qui constituent non seulement le maillon du développement local mais aussi à l’ensemble de tout le pays. Rien ne peut se faire sans la base car il faut une fondation solide pour pourvoir construire».
Selon lui, les chefs de quartiers, le conseil de quartiers, ont été investis pour une mission et cette mission, nous devons la comprendre, chercher à connaitre notre rôle et responsabilités afin de les partager avec la population. «En tant que premier responsable du chef de quartier, autorité au niveau communal, nous devons jouer notre partition car la vraie démocratie, c’est la bonne gouvernance», a-t-elle conclu.
Prenant la parole, M. Modibo Djiré, coordinateur des chefs de quartiers de la Commune III du District de Bamako a rappelé le parcours et les peines pendant et après les évènements du 26 Mars 1991 qui ont marqué la naissance de la démocratie malienne et son multipartisme intégral.
À l’époque, poursuivra-t-il, « la société malienne dans sa diversité culturelle n’était pas préparée pour bien jouer sa partition, unie dans la lutte pour l’avènement d’un ordre nouveau. Ce qui a permis aux dirigeants politiques de l’époque de pêcher par le sentimentalisme et surtout ne maîtrisant pas tous à fond les règles élémentaires pour asseoir une vraie démocratie au Mali.
Le coordinateur des quartiers signale qu’ ont subsisté l’incivisme grandissant, la délinquance financière sous toutes ses formes, le clientélisme politique, la course effrénée vers l’appât du gain (…)
Par Abdoul Karim SANOGO
NOUVEL HORIZON