Les attaques et leur mode opératoire sont identiques et font craindre encore la durée quelles pourraient prendre. La seule piste plausible aujourdhui est louverture des négociations avec Iyad Ag Ghali et Hamadoun Kouffa. Mais les avis restent encore partagés.
Le débat est à lordre du jour et beaucoup voient une solution possible avec louverture dun dialogue avec ces fils égarés pour un retour définitif de la paix dans notre pays. Depuis trois ans que les forces internationales et Barkhane sont au chevet de notre pays pour combattre les jihadistes dont Iyad Ag Ghali et Hamadoun Kouffa, mais jusquici ils se pavanent comme si rien nétait.
Les forces internationales et les FAMa connaissent bien leur refuge, mais les massacres de civils sont légion dans le pays. Ne faudrait-il pas prendre contact avec ses fils du Mali et demander quils rejoignent la grande famille du Mali. Lors de la mission du PM Boubou Cissé dans la région de Mopti, des représentants dassociations ont pris sur eux l’initiative de rencontrer le prêcheur radical Hamadoun Kouffa jusque dans sa cache.
Il aurait accepté de les recevoir et déchanger avec eux à bâton rompu. Et Kouffa aurait dit à ses interlocuteurs quil est et reste un fils du Mali et que le dialogue avec le pouvoir central est bien possible à condition que « les autorités acceptent de travailler avec le saint Coran ».
Toute chose qui, à notre avis, nest pas possible dans une République laïque. Malgré tout, des pourparlers sont possibles et il faudrait tenter de les engager et convaincre aussi la communauté internationale et le gouvernement du Mali qui écartent lalternative de la résolution de la crise en acceptant de dialoguer avec Kouffa et Iyad.
Lon se rappelle que le président IBK a toujours réservé une fin de non-recevoir à louverture des négociations avec les deux hommes. Encore aujourdhui comme hier lon constate que le fossé est grand entre ceux qui voudraient louverture des négociations avec Kouffa et Iyad et ceux qui croient que lapplication de laccord dAlger est la seule voie de sortie de crise pour le Mali. Ceux qui écartent les pourparlers avec Iyad et Kouffa devraient se détromper car la crise et les tueries perdurent nonobstant la présence des forces internationales avec toute leur armada.
Et pourtant le groupe dIyad entretient des relations avec Aqmi et Almourabitoune, des groupes qui ont toujours revendiqué les attaques contre les FAMa et les forces françaises et onusiennes. Pourquoi ne pas engager le dialogue pour arrêter les tueries ? Le refus de négocier semble cacher quelque chose. Certainement que ces gens ne veulent pas la fin des atrocités que vivent nos populations.
Hamadoun Kouffa est maintenant fréquentable et les autorités se doivent de renouer le contact avec lhomme. Sous le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga des lueurs despoirs étaient là et des contacts avaient été établis, mais la France, la mère patrie, qui tient le nez du Mali s’est montrée hostile à toute négociation.
Le chemin est en tout cas est encore balisé par lassociation qui de son propre chef a pris langue avec le prêcheur radical Kouffa, mais cest ce veto imposé par la France qui reste le grand blocage nous rapporte plusieurs sources. « La France tient le gouvernail et fera en sorte que les choses se passent comme elle le souhaite ».
Cest aussi cette voie que suit le président IBK qui écarte toute négociation avec Kouffa et Iyad et pour lui « une mer de sang nous sépare de ces gens ». Une preuve que le président Keita est toujours dans la logique de les combattre plutôt que dengager des négociations avec eux. Et avant son entrée dans le gouvernement dit douverture, le ministre Tiébilé Dramé était favorable aux négociations avec Kouffa et Iyad mais maintenant quil est décideur il tient un autre langage. Il avait crié sur tous les toits quil faut ouvrir des négociations avec Iyad et Kouffa car ils sont tous les deux des fils du pays.
Malgré, tout on peut tenter de ramener ces deux illuminés à la raison et dans le Mali. Des hommes et des femmes sengagent à les rencontrer.
Les gens sont unanimes quil faut dialoguer avec Kouffa et Iyad et surtout que les premiers pas ont été faits par une association qui dit haut et fort avoir rencontré le ressuscité Kouffa, celui-là que lon avait donné pour mort. Kouffa vit en chair et en os.
Pour le dialogue national inclusif personne ne doit être oublié parmi les fils et filles du Mali. Lon ne devrait exclure personne dans la recherche de la solution à la crise malienne. Il faudrait ramener tous les enfants du Mali autour de la table de discussions. Déjà, cette association a-t-on appris est dans la région de Mopti pour des rencontres dont celle initiée pour rencontrer les dozos de Ségou et de Mopti.
Ibrahima A. Tiocary Fulany
source: Notre Printemps