La tâche n’est pas si facile pour un gouvernement qui n’honore pas ses engagements. Nos équipes se sont discrètement faufilées entre ces centaines de camions immobilisés à l’entrée de Kati. La situation ce Dimanche vers 23h40 minutes était catastrophique.
Plus d’une dizaine de barricades restent érigées, 168 camions sont en parking à l’entrée de la ville. De façon disciplinée, nous avons constaté la présence des forces de l’ordre à Samé, en face du camp Soundjata mais aussi au village de Kambila.
Le chef du gouvernement n’a instruit aucun ordre de répression, car il semble, depuis le début, avoir pris ce brûlant dossier en main. À Kati, des chauffeurs de camions sont de plus en plus mécontents. Plusieurs d’entre eux nous ont confié qu’ils ont besoin de carburant pour faire fonctionner leurs camions, notamment, des chambres froides.
L’ambassade du Maroc au Mali, d’après nos interlocuteurs, exigerait que 42 camions marocains, transportant des produits périssables (légumes et fruits) puissent rentrer à Bamako avant la fin de la journée de lundi. Autrement, des mesures pourraient être envisagées contre le MALI.
Le préfet de Kati a été largement sollicité par ceux qui ont le feu aux talons. Les jeunes de Kati étaient engagés à ne pas rencontrer, ce lundi à 10heures, le Premier Ministre en présence de la ministre Seynabou Diop mais aussi de l’ORTM. Des conditions qui ont été totalement acceptées par le protocole de Boubou Cissé. Aussi, la ville de Kolokani, rapporte un jeune du mouvement, a remis les barricades.
Source: Figaro du Mali