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Réseaux sociaux : une addiction à surveiller chez les jeunes

L’avènement des réseaux sociaux a révolutionné le monde et a fait des jeunes ses fidèles serviteurs. Les parents d’enfants ou d’adolescents n’osent souvent pas aborder le problème, qui se résume à une phrase : l’addiction aux réseaux sociaux de leurs progénitures.

WhatsApp, Facebook, Instagram, Snapchat, Twitter: le monde des médias sociaux ne cesse de s’agrandir et les jeunes les apprécient particulièrement, car ils aiment faire partie d’une communauté virtuelle. Ils taguent, aiment, postent, partagent, des informations personnelles ou publiques.

Plus de 2 milliards d’utilisateurs Facebook

Le phénomène est ainsi passé du stade individuel, familial, pour devenir un problème de société. Nous constatons une mauvaise utilisation de ces réseaux sociaux par cette jeunesse. Pourquoi cette dépendance des jeunes des réseaux sociaux ? Quand faut-il commencer à s’inquiéter et comment peut-on les protéger du risque ?

De nombreuses études concluent que la dépendance aux médias sociaux est réelle. Les chiffres sont assez parlants : plus de 2 milliards d’utilisateurs Facebook dans le monde, près de 500 millions de tweets sont envoyés quotidiennement sur twitter, 95 millions d’images sont téléchargées tous les jours sur instagram et sur YouTube, plus de 400 heures de vidéo sont téléchargées par minute.

Ces chiffres prouvent la dépendance aux réseaux sociaux. Aminata Téra, journaliste de la presse écrite Les Échos, n’en dément pas : « Tous les médias sociaux créent une dépendance du fait de leur conception. Maximiser l’engagement fait partie de leur modèle économique, car plus vous passez de temps à faire défiler et à cliquer, mieux vous faites fonctionner leurs affaires ». Cette journaliste malienne explique que « le besoin d’être connecté et d’interagir avec les autres est universel. Le sentiment d’appartenance est quelque chose dont nous rêvons en tant qu’êtres humains ».

Les enfants et les familles en danger

Les réseaux sociaux, certes, permettent aux jeunes de faire, dans un espace virtuel, ce qu’ils aiment faire dans la vie réelle comme nouer des contacts, trouver des amis, partager leurs centres d’intérêt avec d’autres personnes, échanger et appartenir à un groupe. Cette jeunesse se voit donc envouter de son charme irrésistible et est toujours tentée de s’en emparer davantage. Ce qui peut être dangereux.

Selon Cheick Traoré, informaticiens, les réseaux sociaux peuvent être très dangereux pour les adolescents. Car « des cyberprédateurs aux publications sur les réseaux sociaux peuvent remonter à la surface et les hanter plus tard. Les risques sont énormes ». Cet informaticien précise que « Sans le vouloir, les enfants peuvent également exposer leur famille aux dangers d’internet, par exemple en téléchargeant accidentellement un programme malveillant qui peut permettre à des cybercriminels d’accéder au compte bancaire de leurs parents ou à d’autres informations sensibles ». En plus de tous ces dangers, M. Traoré ajoute que les enfants et adolescents peuvent également être « exposés à des images choquantes, à des tentatives d’escroquerie ».

De bonnes pratiques

Nous devons garder notre vie personnelle en vue de nous préserver, au maximum, de ces dangers, affirme Hawa Santara, étudiante. « Pour éviter le danger, nous devons protéger nos informations personnelles. Car personne n’a besoin d’avoir accès à certaines de nos données comme notre âge, adresse, numéro de téléphone, nos photos, le nom de notre école ». Elle poursuit en donnant plus de précisions : « Le danger, c’est évidemment que ces informations personnelles permettent à des individus malintentionnés de vous trouver ».

Hawa Santara finit par livrer quelques bonnes pratiques à adopter pour minimiser les dangers que représentent pour nos vies les réseaux sociaux. Elle propose de « bien choisir ses identifiants, créer des mots de passe compliqués en mélangeant des lettres et des chiffres, rester méfiants des rencontres en ligne, et aussi utiliser les paramètres de confidentialité. »

L’étudiante estime que les parents ont également une grande responsabilité, notamment dans la protection des enfants. Ils doivent faire un suivi régulier des enfants en vue de surveiller leurs publications, leurs fréquentations sur ces plateformes, voire combien de temps ils passent connecter, a-t-elle indiqué.

Les réseaux sociaux, certes, peuvent nous permettre d’être plus à la « mode », comme l’estime la jeunesse, mais cette utilisation doit être suivie et sécurisée afin d’éviter certaines dérives.

Et vous, pensez-vous que la dépendance aux réseaux sociaux peut être considérée comme une maladie ?

Hawa Diaby

Source: Sahel Tribune
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