La prolifération des nouvelles technologies de la communication (téléphone, Internet, réseaux sociaux) ont créé une dislocation entre les valeurs anciennes et celles nouvelles induites par les TIC. En effet, en cette ère des TIC, certains internautes vont fouiller jusqu’au tréfonds des vies privées les plus intimes d’autres, qu’ils se permettent d’exhiber sur les réseaux sociaux (Facebook, Whatsapp, etc.).
Certes, ces outils de communication, de divertissement et d’instruction, sont une aubaine pour la jeune génération, cependant leur utilisation négative, de la part de certains, impacte non seulement sur le comportement notamment des jeunes, et constitue un puissant facteur de dégradations des mœurs.
En effet, ils sont très nombreux ces jeunes qui ont à tout moment les yeux braqués sur leurs appareils en train de visionner certaines images indécentes ou faire ce qui leur passent par la tête.
D’autres internautes, ignorant parfois les risques et dangers que représentent les réseaux sociaux, et emportés par la fougue de la jeunesse et les likes, postent des photos ou des vidéos sans savoir leur destination finale et surtout leurs conséquences.
En tout cas, l’histoire des deux amies qui se filmaient tout en se faisant des confidences intimes qui par la suite se retrouvèrent sur les réseaux sociaux, qui a défrayé la chronique à Bamako et au-delà, doit servir de leçons à tous les manipulateurs de téléphone, devenu un inséparable compagnon pour nous tous.
S’il n’est pas déjà trop tard, il incombe aux parents d’aujourd’hui, qui ont tendance à fuir leur responsabilité en donnant des téléphones aux enfants pour les occuper le plus possible, de fouiller parfois dans le téléphone de leurs enfants mineurs. Car les conséquences se font sentir au plan éducationnel : on assiste à une dépravation de nos mœurs sans précédent surtout sur Facebook qui est devenu aujourd’hui un endroit où la débauche se cultive et s’applique sans honte ni réserve.
Au Mali, nous ne savons plus où va la jeunesse, et pour cause, l’éducation qui était l’une de nos références, et une priorité familiale est aujourd’hui reléguée au second plan et les plus jeunes n’ont plus de références ni repères.
Le mal étant déjà là, est-ce possible d’éviter le pire, en demandant aux autorités maliennes de réglementer l’accès des réseaux sociaux surtout aux mineurs pour leur propre sécurité ?
ADAM DIALLO
Source: Bamakonews