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Réseaux sociaux : Des cybercitoyens de plus en plus actifs au Mali

Aujourd’hui, les réseaux sociaux constituent des outils incontournables pour la mobilisation et l’expression de la contestation sociale et politique. Au Mali, facebook est devenu, depuis quelques années, le tribunal populaire de la justice 2.0. Face au coup de force contre Bah N’Daw et Moctar Ouane, des dynamiques ont été immédiatement lancées sur les réseaux sociaux pour dire non.

Il y’a eu d’abord la création du Collectif #SauvonsLaDémocratieDesPustshistes qui a donné le ton de la contestation aux lendemains de l’arrestation par les Militaires de Kati de Bah N’Daw, Président de la Transition et de son Premier Ministre Moctar Ouane, le 24 mai 2021.

Constitué d’activistes et influenceurs, le mouvement avait lancé un appel à manifestation d’abord devant la Bourse du Travail ensuite sur le Boulevard de l’indépendance, aux premières heures de la crise. Selon les responsables du Collectif, il s’agit avant tout de dénoncer une atteinte aux principes et valeurs de la démocratie.

« La mise en place de ce collectif est motivée par la création d’une synergie d’action entre les différents mouvements politiques, de la société civile pour la défense de la démocratie » a déclaré Adam DICKO porte-parole du collectif

Aussi, estime-t-elle que le forcing militaire engagé par les putschistes est une erreur monumentale dans le contexte actuel et n’a aucune justification : « Nous avons jugé nécessaire de mettre en place ce collectif pour sortir un peu des dénonciations uniquement sur les réseaux sociaux, mener des actions concrètes et appeler à une mobilisation générale par rapport à ce qui se passe non seulement pour le condamner mais aussi demander le rétablissement des organes de la transition notamment le Président de la transition et le gouvernement »

Dans son tout premier communiqué, le 25 mai 2021, le Collectif interpelle la classe politique, les leaders religieux et coutumiers, la société civile, les partenaires à se mobiliser davantage pour sauver la démocratie malienne des putschistes. Un deuxième communiqué diffusé toujours sur les réseaux sociaux, exige le départ des militaires aux fronts et le rétablissement du président et de son premier ministre.

« Nous allons continuer à veiller, nous allons continuer à mobiliser. Nous avons créé une assemblé générale qui aura lieu très prochainement et avec l’ensemble des  partis politiques qui se sont insurgés contre ce coup d’état, les acteurs de la société civile , nous allons nous retrouver  exiger le rétablissement des organes de la transition et nous le disons jusqu’à preuve du contraire nous n’avons pas encore vu la démission officielle du président de la transition ni de son Premier ministre » a-t-elle clamé.

Pour Balla Mariko, membre du collectif, l’idée de ce collectif est un réveil de conscience des uns et autres, dire aux militaires que leur place c’est dans les casernes et qu’ils ne sont nullement la solution de la crise sociopolitique du pays.

Le collective #sauvons la démocratie des putschistes ambitionne de saisir la justice malienne pour atteinte à la sureté de l’Etat, atteinte à la Démocratie, à la République.

« Je suis contre ce deuxième coup d’Etat militaire. C’est un signe que les militaires ne sont pas prêts pour organiser des élections », indique Ousmane Makaveli, activiste.

Les publications sur Facebook interpellent de milliers de personnes à travers les partages et donne à agir comme un coup de bélier décisif. Force est donc de constater qu’il s’est produit une sorte d’effet levier des réseaux sociaux, permettant de « soulever les masses ».

Un autre hashtag a fait le tour des réseaux sociaux #Wuli (débout en langue Bamanankan). Malgré nos sollicitations, l’initiatrice de ce concept n’a pas accepté de répondre à nos questions.

                                                     Dima KONTAO

 

Source: Bamakonews

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