Dans une correspondance qu’il a déposée à notre rédaction et signée de son président, Assane Koné, le réseau des journalistes pour la promotion des initiatives culturelles félicite le président IBK et propose des pistes pour sa réussite.
« C’est pour vous et pour votre Gouvernement la reconnaissance de la qualité des actions que vous avez initiées à la tête du Mali pour la défense et la promotion de la culture du continent africain. C’est aussi, la reconnaissance des multiples actions que vous avez conduites en faveur de la promotion de la culture malienne, et surtout pour le bonheur des acteurs culturels maliens », écrit le réseau par la main de son président, avant de rappeler ce qu’IBK a fait pour la culture au Mali.
« C’est grâce à votre soutien et surtout à votre engagement à faire de l’action culturelle, un instrument d’union, de paix et de cohésion sociale, que le ministère de la Culture, sous la direction clairvoyante de Mme N’Diaye Ramatoullaye Diallo, est parvenu dans cette période difficile pour le Mali, de conduire des actions phares de résistance par la culture. Ici, aussi, sans être exhaustif tant la liste est longue, nous allons citer : l’Atelier de formation en management des projets culturels, du 7 au 12 septembre 2015, Bamako ; la Rentrée Culturelle et Artisanale 2015, du 19 au 20 janvier 2015, Bamako ; la Rentrée Culturelle et Artisanale 2016, du 28 au 30 janvier 2016, « la Renaissance Culturelle », couplée avec les « Journées de réflexion sur la Biennale Artistique et Culturelle », Bamako ; le Conte de la paix, 1ère, 2ème et 3èmeéditions, 2015, 2016 et 2017 ; le Festival International du Triangle du balafon, 8ème édition du 9 au 11 février 2017, Sikasso ; l’Atelier de création en Arts Plastiques, du 10 au 16 juillet 2017, Bamako ; le Lancement de la Biennale Artistique et Culturelle, Bamako ; la Biennale Artistique et Culturelle, édition spéciale, du 24 au 31 décembre 2017 ».
Nous n’avons aucun doute, que vous aurez les ressources pour amener « les Africains et Afro-descendants, avec fierté, à clamer et réclamer une sorte de suprématie culturelle tant elle est riche et variée sous nos cieux », conclut le communiqué.
MICRO-TROTTOIR
Qu’est-ce que le président IBK doit faire pour réussir son mandat de champion de l’Afrique pour la Culture et l’Héritage ?
Alioune Ifra N’Diaye : « Une cerise sur le gâteau qui pourrait générer énormément de richesse, d’emplois »
« Les enjeux de la Culture sont énormes dans le monde d’aujourd’hui. C’est par elle que le paradigme doit se redéfinir. Cette charge symbolique doit être l’occasion pour le Président, d’inscrire durablement le leadership culturel de l’Afrique dans le monde. C’est aussi une chance de réquisitionner les politiques culturelles nationales, sous-régionales et internationales. C’est l’occasion aussi de lancer un vrai programme d’intégration culturelle africaine. C’est par là qu’on doit stopper les replis identitaires, détruire les murs d’incompréhensions, construire la confiance et combattre les idéologies « complotistes ». C’est par la culture qu’on peut construire un univers symbolique en phase avec les réalités d’aujourd’hui. C’est une cerise sur le gâteau qui pourra générer énormément de richesses, d’emplois ».
Bazoumana Traoré de l’Ong Sauvegarde et valorisation de manuscrits pour la Défense de la Culture islamique (Savama-Dci) : « Faire de la documentation sur nos patrimoines culturels et l’enseigner dans nos écoles et universités ».
« Cette nomination fait référence aux manuscrits de Tombouctou. Pour réussir cette mission, il va falloir passer par l’éducation et la formation à la culture. Il faut mettre un mécanisme permettant d’insérer l’apprentissage et la connaissance du patrimoine africain par les Africains. Nous connaissons beaucoup sur l’Europe et les Amériques. Etablir une politique de promotion et valorisation de nos sites patrimoniaux. Faire de la documentation sur nos patrimoines et l’enseigner dans nos écoles et universités. Le président IBK doit travailler pour enlever l’ambiguïté autour de la Culture. La Culture ne se limite pas seulement au chant et à la danse ».
Bandiougou Diabaté journaliste culturel à L’Indépendant : « Il doit désormais jouer un rôle fédérateur en matière d’arts et de culture… »
« IBK a été désigné en qualité de Coordinateur de l’Union africaine pour les Arts, la Culture et le Patrimoine en reconnaissance du rôle joué par le gouvernement sous son leadership et son engagement personnel dans la protection, la préservation et la promotion du riche patrimoine culturel et naturel de l’Afrique. Il doit désormais jouer un rôle fédérateur en matière d’arts et de culture et animer sur le plan national et international ce domaine de façon transversale. Il doit impulser des partenariats et soutenir les politiques culturelles au niveau national et international. Il doit aussi avoir l’ambition d’approfondir et d’élargir les nombreuses initiatives impulsées par l’organisation dans le domaine culturel ».
Haoussa Djitteye, entrepreneuse culturelle (styliste) : «Il doit aussi créer un cadre entre les acteurs culturels de l’Afrique avec ceux du monde entier »
« Le Mali est un pays de Culture depuis la nuit des temps. Cette vocation se maintient et se consolide chaque jour, à travers nos patrimoines culturels et nos arts. Cette marque de considération à l’endroit du président doit renforcer sa détermination pour la promotion de la Culture et de l’Héritage au Mali et dans le continent africain. Pour ce faire, il doit organiser des fora et panels de discussion pour relier les acteurs culturels afin de définir d’eux-mêmes les défis et les perspectives du domaine. Il doit mettre en place des plans d’actions avec des projets de financements, des chronogrammes d’activités et leurs suivis. Il doit aider la mise en place d’une faitière des hommes et femmes de culture dans les pays africains. Il doit aussi créer un cadre entre les acteurs culturels de l’Afrique avec ceux du monde entier. Il faut aussi protéger notre culture contre les agressions extérieures, et faire en sorte que la jeunesse puisse faire de la culture une réelle source de revenu afin d’en tirer les moyens de leur existence. On ne peut que souhaiter bon vent au président pour cette mission. Nous avons confiance en lui. C’est le Mali qui gagne ».
Moussa Guindo, admirateur de la Culture malienne : « IBK doit d’abord rassembler les acteurs de la Culture malienne ».
IBK doit d’abord rassembler les acteurs de la Culture malienne. Car nous avons vu ici qu’il ya eu des artistes au Mali qui ont aidé IBK pendant sa campagne électorale, d’autres non. Donc il doit tout d’abord mettre fin à cette scission entre les artistes maliens. Ensuite, il doit se rapprocher des acteurs de la culture, les écouter pour pouvoir apporter des solutions idoines à leurs problèmes. Il doit aussi revoir sérieusement le cas de sécurité. Sans la sécurité, il ne peut avoir de promotion de la culture. On sait tous que l’Afrique est en grande partie handicapée par l’insécurité. Cela a un impact très négatif sur la valorisation du secteur culturel, sa promotion et son développement ».
Assétou Ouologuème étudiante : « la sécurité est la chose la plus importante pour la culture »
La chose la plus qui impacte pour la Culture africaine en général et malienne en particulier c’est la sécurité. Des zones riches en culture telles que Djenné Tombouctou, Bandiagara ne sont plus sécurisées. Donc je pense que le président doit faire en sorte qu’il ait des moyens pour déplacer les produits culturels de ces zones vers les zones sécurisées. Donc il doit organiser des rencontres interculturelles qui abriteront des foires d’expositions de produits culturels de toutes les contrées. Des rencontres sous-régionales aussi, doivent être organisées pour permettre à l’Afrique de se vendre à elle-même. Toutes mes félicitations au président du Mali ».
Propos recueillis par Koureichy Cissé
Mali Tribune