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Reprise des négociations entre Bamako et les groupes armes à Ouaga : Jeter les bases d’un accord de paix définitif malgré les écueils

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Les discussions ont repris depuis jeudi dernier à Ouagadougou entre Bamako et les groupes armés du nord du pays. C’est la première fois que les deux parties se rencontrent depuis l’interruption subite du dialogue et surtout après les récents événements meurtriers qui se sont déroulés à Kidal. La partie malienne est représentée par le nouveau Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-maliens. On notait également la présence du médiateur burkinabè, Djibril Bassolé.

Rien que les positions soient très tranchées, des efforts sont consentis afin que les deux parties parviennent à un accord pour la reprise du dialogue. Selon nos sources, les groupes armés forts de ce qu’ils considèrent comme une  » victoire  » sur l’armée malienne à Kidal, mettent la barre très haute. Ils tiennent toujours à ce qu’un statut particulier soit accordé aux régions du nord du pays notamment une autonomie de gestion. Ce que Bamako refuse et prône en échange une décentralisation très poussée pour contrer les velléités sécessionnistes. Les groupes armés auraient aussi demandé d’autres mesures de la part des autorités maliennes pour rétablir la confiance.

Pourtant, la démission récente du ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga entre dans ce cadre. C’est sans compter sur la mauvaise foi de ces groupes armés notamment le MNLA qui juge cette démission insuffisante. Même s’ils ont remis le gouvernorat à la MINUSMA avec comme condition qu’aucun militaire malien n’y mette les pieds, les groupes armés continuent de faire de la surenchère.

 Le Premier ministre Moussa Mara a confirmé que des efforts sont faits et des mesures de redressement seront prises pour restaurer la confiance et redémarrer les discussions rapidement. Raison pour laquelle il a demandé une réunion urgente des instances prévues dans le cadre des accords de Ouagadougou telles que le comité technique de suivi et le comité politique.

Autre équation posée lors de cette timide reprise des discussions, c’est le sort des prisonniers notamment des éléments des forces loyalistes maliennes qui seraient toujours aux mains des groupes armés. Ceux-ci ont proposé de les libérer contre des «  bergers et des éleveurs «  qui seraient détenus à Bamako.

Pour cela, les autorités maliennes ont insisté sur le fait que certains d’entre eux ont du sang sur les mains et sont liés à des terroristes ayant occupé le nord du pays. Par ailleurs, une autre demande s’est ajoutée à celle -ci, il s’agit du lieu devant abriter ce dialogue.

Les autorités maliennes ne seraient pas opposées au fait que Bamako ne puisse pas abriter ces pourparlers et proposent d’autres localités à l’intérieur du territoire malien. Chose que les groupes armés ont rejetée considérant qu’ils sont en «  belligérance avec le gouvernement du Mali  » et que par conséquent ces pourparlers doivent se tenir hors du territoire malien.

Rappelons que c’est dans ce cadre notamment que l’Algérie s’est dite prête à accueillir les négociateurs maliens en juin prochain. Il est donc clair que les positions des deux parties sont si divisées que l’on voit mal comment un accord de paix global va intervenir.

Rappelons que dans une récente sortie, le ministre de la réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed s’était donné un délai de six mois pour parvenir à cette fin. Mais a-t-il réellement les moyens de ses ambitions ?

                         Massiré DIOP

SOURCE: L’Indépendant
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