Ils sont nombreux les élèves en classe d’examen qui manifestent leur joie après la reprise des cours ce lundi 14 septembre 2020. Certains se disent prêts pour les examens. Par contre, d’autres estiment que faire les examens dans ces conditions ne sera pas en leur faveur. A l’intérieur du pays, cette reprise s’est faite avec quelques difficultés. À Gao, les enseignants ont boycotté cette réouverture. Ils réclament d’abord le payement de leur salaire du mois d’août.
La joie se lisait sur le visage des élèves ce lundi matin. Plusieurs d’entre eux, ne cachaient pas leur joie pour cette reprise des classes au compte de l’année 2019-2020. Selon eux c’est une bonne chose de pouvoir terminer l’année scolaire. « Nous sommes tès contents de la reprise parce ue ça fait longtemps que nous sommes à la maison », affirme ce garçon. «Je suis prête pour les examens», dixit cette élève
Malgré ces témoignages, certains élèves estiment que c’est difficile de faire les examens dans ces conditions après des mois sans formation. Ils disent avoir besoin de « temps pour mieux apprendre ». «Je pense que ça va être très difficile, parce qu’on a pas épuisé le programme. En plus les élèves ne sont plus motivés”, martèle cette démoiselle. Alors que sa camarade demande qu’on leur donne du temps. ça fait plus de 3 ou 4 mois que nous sommes à la maison. Les niveaux ont vraiment baissé. On demande seulement au professeurs de nous donner un maximum de temps pour pouvoir réviser »
Au sud, au centre ou au nord du pays, le constat fait état d’une reprise scolaire « effective » dans plusieurs régions du pays. À Sikasso, les autorités scolaires que le programme scolaire sera épuisé avant les examens. Selon eux, 80 % du programme avait été déjà exécuté avant la suspension des cours et d’autres ont été anticipés. À Tombouctou, les élèves ont repris ce jour les chemins de l’école malgré quelques incidents signalés notamment au niveau de la fondamentale. Selon le directeur de l’académie d’enseignement régional Ouaya Seyo Tamboura, « les cours de rattrapage initiés pendant la COVID ont permis de pallier ces problèmes.
Au centre, à Koro dans la région de Mopti, cette réouverture des classes est synonyme de joie et de bonne humeur pour les enseignants et élèves déclarent les responsables locaux. Toutefois, les menaces terroristes handicapent l’effectivité de cette entrée dans plusieurs villages du cercle.
Dans certains endroits du pays, la reprise a connu des difficultés. C’est le cas à Banamba où certaines écoles sont inondées ou à Gao où les enseignants ont boycotté cette réouverture pour protester contre le non payement de leurs arriérés.
Cette reprise des cours intervient après plusieurs mois de suspension à cause de la grève des enseignants. Ceux-ci réclamaient l’application de l’article 39. Pour des observateurs « même si cette reprise parvient à sauver l’année 2019-2020 est sauvée, celle de 2020-2021 serait problématique ». Selon eux, les élèves ne seront pas prêts psychologiquement pour affronter cette nouvelle année scolaire.