La rentrée scolaire 2017-2018 prévue initialement le 2 a été reportée au lundi 9 octobre sur toute l’étendue du territoire national. Ce report est dû selon nos sources au manque de fournitures scolaires au niveau du fondamental et le secondaire. Où est le sérieux dans tout ça ?
Depuis plus d’une décennie, l’école malienne est plongée dans une crise sempiternelle. Assemblées générales intempestives, boycott des cours et des examens, des années scolaires et universitaires escamotées, les programmes scolaires pas ou mal exécutés, la qualité des produits de l’école médiocre et répondant peu aux besoins de la société et maintenant le report de la rentrée scolaire vient de s’ajouter pour manque de fournitures scolaires. Voilà un sombre tableau. Mais tout cela est dû aux manquements graves aux valeurs de l’école.
Depuis l’arrivée du ministre Ag Erlaf à la tête de ce département, le problème scolaire devient de plus en plus pire. On se rappelle de la proclamation du deuxième résultat des examens du baccalauréat malien au niveau du pôle de correction de Koulikoro.
Depuis mi-septembre, certaines écoles privées sérieuses au Mali ont fait leur rentrée.
La question qui taraude les esprits est que l’avenir de nos enfants et même de la nation tout entière, est en train d’être compromis sous le regard indifférent de nous tous. Des voix discordantes ont vivement dénoncé la grève de la santé. Récemment les acteurs du foot ont montré de quoi ils sont capables quand leurs intérêts sont menacés. Qui pour défendre à notre place, l’avenir de nos enfants ?
Cela fait des années que le front scolaire et même universitaire est confronté à des mouvements de grèves liés à des revendications des syndicats d’enseignants qui paralysent l’école et menacent dangereusement notre avenir. Pire, alors que les revendications syndicales prennent des proportions inquiétantes, tout semble se passer dans une quasi-indifférence des acteurs de l’école, voire de l’ensemble de la société civile qui se mure dans le silence face au drame.
Rappelons que près de 380 000 enfants demeurent ainsi privés d’éducation en raison de l’insécurité dans le Nord du pays. Plus de 280 écoles sont fermées, dont certaines pour une troisième année de suite, après avoir été endommagées, pillées ou occupées par des combattants.
Près de 80 % des écoles de la ville de Kidal, dans le Nord du Mali, sont fermées et les parents gardent leurs enfants à la maison parce que le trajet jusqu’à l’école n’est pas sécurisé.
Le ministre de l’éducation est fortement interpellé pour mettre un peu de sérieux dans le secteur de l’éducation.
G.K.