En effet, qui parle d’engin à deux-roues parle de révision et de réparation par moment. Ce qui explique la prolifération des ateliers de mécanique à travers la ville dont la plupart sont tenus des déscolarisés ayant appris le métier sur le tas. Et pourtant, ils s’en sortent comme les autres.
C’est auprès d’un réparateur de moto, qui a bien voulu nous parler de son quotidien, que nous avons poussé notre intérêt pour ce métier.
Ce mercredi 17 juin 2020, vers 10 h, nous nous sommes rendus chez Bah, un réparateur de moto, communément appelé « mécanicien », qui s’est fait une place à Bacodjicoroni non loin de la BNDA depuis près de 10 ans.
Occupé à changer la bougie d’une moto, le mécanicien a bien voulu répondre à nos questions.
« Je suis dans la réparation de moto depuis mon jeune âge. C’est mon père qui dans la difficulté d’assurer ma scolarité m’a confié à un de ses amis qui était réparateur de moto et qui m’a tout appris. Au tout début, je disais qu’être mécanicien est non seulement rabaissant, mais aussi salissant et pas assez lucratif. Mais comme vous pouvez le constater, je suis entouré de motos. Moi et mes apprentis, on ne chôme pas du matin au soir, il y a de l’affluence. Et je gagne bien ma vie dans ce métier», témoigne-t-il.
L’homme nous fait savoir qu’il ne s’est pas seulement limité à la réparation, il est aussi dans la vente des pièces d’échange des engins à deux-roues.
« Avant, s’il y avait des pièces à changer, j’étais obligé d’aller les acheter chez quelqu’un d’autre. Ce qui était à la fois une perte de temps, mais surtout un manque à gagner. Je peux dire Al Hamdoulilah aujourd’hui. Je me définis comme un jeune entrepreneur qui gagne bien sa vie, et emploie 3 jeunes apprentis que je paye. Mon père serait fier de moi s’il était encore en vie », conclu-t-il.
ADAM DIALLO
Source: Bamakonews