La rentrée universitaire 2013-2014 est effective à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB) depuis vendredi. Cette rentrée a donné lieu, le même jour, à une leçon inaugurale organisée par le rectorat de l’université dans l’amphithéâtre I de la Faculté de droit public (FDPU).
L’événement était présidé par Diola Konaté, conseiller technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. « Les partis politiques et la démocratie », tel était le thème de la leçon inaugurale qui a été développée par Pr Abdoulaye Diarra, le recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako.
Dans sa communication, le conférencier s’est appesanti sur les notions de partis politiques et de démocratie. Il a défini les partis politiques comme des regroupements, des institutions forgés par des hommes et des femmes, concourant à la conquête et l’exercice du pouvoir dans la société. Leurs fonctions s’inscrivent dans un contexte culturel et social.
Abordant l’aspect du financement public des partis politiques dans notre pays, le recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako a jugé cela normal, car cette approche permet de leur donner les moyens nécessaires pour remplir la mission de formation et de mobilisation des citoyens qui leur incombe. De son point de vue, le financement des partis politiques peut aussi garantir, consolider la démocratie, moraliser la vie politique et être un rempart contre la dictature.
Il permet par ailleurs de pallier à l’insuffisance des ressources apportées par les militants et de contribuer à l’égalité des chances entre les candidats lors des scrutins. Abdoulaye Diarra, ancien conseiller à la Cour constitutionnelle, a ensuite défini la démocratie comme un régime dans lequel le peuple détient et exerce le pouvoir par le biais des élections, avant de souligner que l’Angleterre fut le premier pays au monde à organiser des élections. C’était en 1260.
Le doyen de la faculté de droit public, Sékéné Moussa Sissoko, a expliqué que le choix d’un thème pour chaque rentrée universitaire était devenu une tradition à l’USJPB.
Le président du Cercle de réflexion, d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI 2002), le Dr Abdoulaye Sall, ancien ministre chargé des Relations avec les Institutions, a rappelé que les partis ont vu le jour en Afrique au XIXème siècle. Malheureusement, nombre d’entre eux ont, de son point de vue, failli à leur mission.
Le président de CRI 2002 a par ailleurs souhaité que les partis encadrent et forment leurs élus, les électeurs, les militants et les citoyens aux notions citoyennes, éducatives et au militantisme.
Quant à Diola Konaté, conseiller technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, il a félicité Abdoulaye Diarra pour la qualité de sa communication, avant d’inviter les étudiants en droit à enrichir leurs savoirs et connaissances par les pistes de recherche ouvertes par leur recteur.
Rappelons que l’Université des sciences juridiques et politiques Bamako est issue de l’éclatement de l’Université de Bamako en 4 entités en 2011. Avec sa vocation à la fois nationale, sous-régionale et internationale, l’USJPB comprend les facultés de droit public (FDPU), de droit privé (FDPRI), des sciences administratives et politiques (FSAP) et l’ISFRA. Elle compte près de 30.000 étudiants encadrés par environ 400 enseignants dont 165 permanents avec un ratio d’un enseignant pour 150 étudiants.
S. Y. WAGUE