La rentrée académique 2013-2014 est prévue le 2 octobre au Mali. Et les préparatifs vont bon train pour une année scolaire réussie. Cependant, la situation de l’école malienne, aujourd’hui, constitue une équation à plusieurs inconnues et un problème dont la solution tarde à se dessiner. Le président, lors de son discours à l’occasion du 22 septembre, a promis de mettre fin à cette situation qui compromet dangereusement l’avenir du pays. Il est donc impératif et urgent de construire un système d’éducation et de formation performant, adapté aux conditions de notre pays, pour l’intérêt de notre peuple et aux nécessités de l’époque moderne.
« Quant à l’Ecole, elle restera à l’école. Elle ne sera plus tolérée dans la rue. Nous mettrons fin aux achats de diplômes, de même qu’au commerce des épreuves d’examen », mettait en garde le président de la République Ibrahim Boubacar Keita, lors de son récent discours. Un défi énorme à relever vu l’état de l’école malienne! En effet, depuis des décennies, l’école malienne traverse une crise aiguë. Cette crise est la résultante de plusieurs facteurs. En plus des grèves incessantes, tantôt les élèves et étudiants, tantôt les enseignants, le problème est le même partout : la prolifération des écoles, les années académiques tronquées, l’effectif pléthorique dans les salles de classe et amphithéâtres d’universités, le recrutement tous azimut du personnel, les notes sexuellement transmissible, l’accès aux classes supérieures conditionné à l’achat des brochures des professeurs, l’inexistence de l’éthique et de la morale, l’inadéquation entre le marché de l’emploi et les programmes scolaires enseignés, la fraude érigée en principe lors des examens… tous ces problèmes font que les jeunes, une fois sortis de l’école, sont obligés, toute la journée, de siroter du thé dans les fameux « grins » qui pullulent chez nous. L’école malienne est à réviser dans sa globalité pour éviter trop de déchets scolaires, des bacheliers qui peinent à construire une phrase simple du type Sujet +Verbe+ Complément, un enseignement supérieur sans qualité ni substance. En effet, l’école malienne doit être redéfinit, rebâtie sur la base d’un programme économique établi avec l’expertise qu’il faut : former pour servir et développer le Mali. Comme promis par le président de la République, Il est donc temps qu’on entame avec une vision pragmatique et sans détours la question de l’école malienne. Une nation ne peut pas prétendre au développement, à l’émergence économique sans une politique adéquate de « formation-emploi ». « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde », disait Nelson Mandela. Donc, nous sommes tous concernés par la recherche de solutions aux problèmes de notre système éducatif, segment fondateur de notre bien-être et du devenir de notre nation. Il faudra rapidement trouver une solution pour sortir l’école malienne de cette léthargie. Surtout quand on sait qu’une bonne éducation reste l’alpha et l’oméga de tout développement. N’est-il pas souhaitable de faire des assises sur l’éducation pour définir les bons axes afin d’avoir une école de qualité ?
Madiassa Kaba Diakité
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Rentrée scolaire / Un casse tête pour les parents d’élèves
Au Mali, la date pour la rentrée scolaire est fixée au 2 octobre 2013. Et pour la circonstance, les parents d’élèves préparent activement les trousseaux scolaires des enfants. Un véritable casse tête pour ces derniers quand on sait que cette rentrée scolaire coïncide aussi avec les préparatifs de la fête de Tabaski.
L’année académique 2013-2014 arrive au galop. Et les parents d’élèves s’inquiètent pour les différentes dépenses scolaires à faire pour l’occasion. En effet, à chaque rentrée des classes, les enfants constituent une source de dépense pour les parents. Et sachant bien que leurs enfants font différents cycles, les parents devront faire face à d’énormes dépenses. Une équation difficile à résoudre, cette année, pour les parents surtout qu’ils viennent juste de faire des dépenses à l’occasion de la fête de ramadan sans oublier celles liées au carême. Et pour ne rien arranger aux choses, la « fête des moutons », aussi, approche à grand pas. Des dépenses supplémentaires qui viennent s’ajouter à la cherté de la vie. Comment faire face à tous ces frais ? Surtout quand on sait que les fins de mois sont difficiles pour les parents d’élèves. Ils doivent faire face aux inscriptions de leurs progénitures à la maternelle, ou à l’université pour les filières gouvernementales, et dans les écoles privées pour d’autres.
Oumou Koné, stagiaire
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Rentrée des classes 2013-2014 / La vente des fournitures scolaires impactée par la crise
La rentrée des classes approche à pas de géant. Les marchands sont impatiemment à l’attente des acheteurs. Les clients se font très rares devant les magasins et boutiques au marché Dibida. Plusieurs marchands pointent du doigt la crise que connaît le pays.
A l’approche de la rentrée des classes, les marchands sont inquiets de la situation dans laquelle se trouve le pays. Celle-ci a un impact sur la vente des fournitures scolaires. Le marché est bondé de cahiers, de livres et autres effets écoliers. Les marchands sont assis devant leurs magasins dans l’attente des parents d’élèves. Aboubacar Bagayoko est un vendeur de fournitures scolaires au marché de Dibida en commune III du District situé non loin de l’ancienne Direction du Trésor et du Boulevard de l’Indépendance. Assis à côté de ses marchandises (cahiers, styles, sacs, compas…) avec un éventail en main, il s’impatiente de l’arrivée des acheteurs. « Il n’y a pas de marché. Je passe toute la journée assis sur place, l’affluence des clients n’est pas satisfaisante » martèle-t-il. Avant d’ajouter que « l’achat des fournitures n’a pas véritablement commencé. Mais les clients ne tarderont pas à venir ». Cheikh Keïta, marchand au même marché, abonde dans le même sens « beaucoup de clients attendent les dernières minutes avant la rentrée pour venir acheter».
Concernant l’influence de la crise sur la vente des fournitures, les marchands ne partagent pas la même idée. Selon Yacouba Coulibaly, marchand rencontré au marché Dibida, la crise a considérablement eu un impact. Tout cela selon lui est dû à la crise que connaît depuis quelques mois le pays. « En temps de crise, les clients n’ont pas assez d’argent pour vraiment venir acheter les effets scolaires. Pour le moment, ils se soucient beaucoup plus des repas quotidien. Avec cette crise, ils oublient forcément l’achat des fournitures scolaires » nous explique-t-il. Cependant, à en croire Yacouba Coulibaly, il y a une forte différence entre la vente des fournitures scolaires de l’année passée et celle de cette année. « Il y a une très grande différence entre l’année passée et cette année. D’après Cheikh Keita, l’année passée en cette même période, les acheteurs étaient nombreux à venir acheter.
Quant à Cheikh Keïta, Il ne porte aucun regard négatif sur l’influence de la crise dans la vente des fournitures scolaires. Il accuse plutôt l’intention de bon nombre de personnes à être marchands de livres. A lui d’expliquer qu’à la veille de la rentrée des classes, bon nombre de personnes deviennent des marchands de fournitures et vendent les objets n’importe comment et à des prix inimaginables. « Selon moi, la crise n’a aucun impact sur la vente des fournitures. Tout simplement, tout le monde veut devenir vendeur de fournitures scolaires à l’approche de la rentrée scolaire. On fait la vente n’importe comment et surtout à de façon très anarchique » déplore-t-il. Néanmoins, il reconnaît que certaines personnes ont horreur d’acheter des livres ou autres fournitures par terre. Ceux-ci se ruent sur les magasins et boutiques du marché. Ils sont les clients fidèles, selon Cheikh Keïta.
Pour le moment, l’affluence des clients n’est pas grande d’où la grande inquiétude des marchands. De nombreux parents pointent du doigt la crise qui s’avère un handicap pour les parents d’élèves dont la principale préoccupation est d’approvisionner leurs enfants en fournitures scolaires.
Sékouba Konaré (Stagiaire)
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RENTREE DES CLASSES / Une nouvelle flambée des prix des fournitures scolaires
A la veille de la rentrée scolaire, les prix connaissent une flambée. Celle-ci concerne les cahiers, sacs, ardoises…
A l’approche du retour en classe, les marchés, les librairies voire les divers coins de la rue sont tous remplis de fournitures scolaires. Mais celles-ci ne sont pas à la portée de tout le monde. Elles connaissent comme d’habitude une flambée. Suite à notre descente sur le marché et dans multiples librairies et papeteries, les prix des fournitures scolaires ont pris des ailes, selon nos propres constats. Beaucoup expliquent cela par la crise que le pays traverse. « Avec le coup d’Etat, on a eu certaines difficultés au niveau des parents ; on a moins de clients », souligne Youssouf, libraire à Korofina-Nord. La flambée touche à plusieurs effets écoliers. Selon Youssouf, un cahier deux cents pages qui coûtait avant 250 FCFA, est à 300 CFA cette année. Pour un cahier de cent pages vendu l’année passée à 125 FCFA s’élève à 150 FCFA.
Les cahiers de cinquante pages sont vendus à 125FCFA l’unité. Les sacs aussi ne sont pas sont épargnés par cette flambée. Ils sont à payer entre 12. 000 FCFA et 6.000F l’unité et ce selon la qualité du produit. On trouve diverses sortes de stylos à savoir Roller, Proline et Bic. Les prix de ces stylos ne sont pas les mêmes. Si Roller est donné à 300 FCFA, Proline est à 150f et Bic est 75 FCFA. Une ardoise s’élève à 300 FCFA l’unité. Une boîte de chiffon marque une montée. A 75 FCFA l’année passée, elle est sur le marché à 150 F. Une boîte de crayons de couleur coûte 750 FCFA. Quant aux machines à calculer, le prix unitaire est à 1.000 FCFA. Les bâtons de craie blanche s’élèvent à 25 FCFA l’unité et en couleur à 50 FCFA. Cependant la boîte est fixée à 2 500 FCFA. Pour les gommes, elles sont à 200 FCFA. Les livres de collection scolaires (Djoliba) sont également vendus par les marchands et libraires. Ces livres sont donnés pour celui de la première à 5.000 FCFA et celui de la 2ème année à 3.000 FCFA. Ceux des autres sont supérieurs à ceux des classes indiquées.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les prix ont augmenté malgré que le pays traverse une crise. Les parents n’ont pas les mêmes pouvoirs d’achat. Mais acheter des fournitures scolaires à leurs enfants reste leur plus grande préoccupation en cette veille de la rentrée des classes.
Fanta Traoré (Stagiaire)
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Les parents d’élèves plus inquiets pour assurer les fournitures scolaires de leurs enfants
A l’approche de la rentrée des classes, les parents d’élèves n’ont qu’un seul souci : assurer les fournitures des enfants. Cette année l’impact de la crise s’est mêlé à la danse, mais aussi et surtout la fête de la Tabaski désespère plusieurs d’entre eux. Ils apprécient différemment les prix des fournitures.
A chaque rentrée, l’achat des fournitures scolaires crève le budget des familles. Le Mali a traversé une crise qui l’a secoué et cela a eu des impacts sur le budget des parents. La rentrée s’approche de jour en jour. Les parents d’élèves se sacrifient en cette période pour assurer les fournitures de leurs enfants. Une descente au marché Dibida, situé en commune III du District de Bamako nous a permis d’en savoir plus sur les avis des parents d’élèves sur les prix des fournitures. A en croire Mme Bah Fatoumata Diarra, couturière à Titibougou et mère de 5 enfants, les prix ne sont abordables cette année. « J’ai effectué un tour au grand-marché, aujourd’hui, les fournitures scolaires sont très chères dans les librairies. Pour cela, je compte aller voir les papeteries à terre. Là-bas, elles sont moins chères» nous a-t-elle confié. Quant à Mme Fané Nady Coulibaly, elle n’a pas encore mis les pieds au marché pour acheter les fournitures de ses enfants. Elle est plutôt préoccupée par la fête de la tabaski en plus de la prochaine rentrée des classes. « Je n’ai pas encore acheté les fournitures scolaires de mes enfants. Car maintenant, je suis vraiment fauchée en plus la Tabaski et la rentrée scolaire se profilent à l’horizon. Je ne sais vraiment quoi faire » s’est-elle inquiétée. Contrairement à Mme Bah Fatoumata Diarra, Mme Diaby AssanTogo trouve que les effets écoliers sont moins chers que ceux de l’année passée. « Je pense que cette année les fournitures sont moins chères par rapport à l’année dernière. Les prix des fournitures sont vraiment abordables (le cahier, bics, crayon, couleur, livre, matériels géométrique, ardoises, sacs et même les tenus scolaires, etc.) », a-t-elle expliqué. Sékou Kanté est chef de famille à Djélibougou. D’après lui, la veille de la rentrée des classes est un moment très difficile pour les parents d’élèves surtout celle de cette année qui coïncide avec la fête de la Tabaski. « Je n’ai pas pu acheter les fournitures scolaires des enfants. La rentrée des classes est une période plus difficile pour les parents surtout pour cette année où l’ouverture des classes va se tenir en période de fête » a-t-il déploré. Sékou Kanté ne marginalise pas l’actuelle crise que traverse le pays. « La situation sera malheureusement plus difficile cette année à cause de la crise multidimensionnelle qui a frappé le pays. Mais que faire ! C’est un devoir pour nous les parents d’assurer à nos enfants les fournitures scolaires pour qu’ils aillent à l’école » a-t-il enfin souligné.
Mariam Cheick Diallo (Stagiaire)
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RENTREE DES CLASSES / Des librairies par terre
Les parents d’élèves ont plusieurs endroits pour aller s’approvisionner en livres. Dans les marchés, les rues et beaucoup d’autres coins de la capitale, on y trouve des fournitures scolaires. Les marchands qui vendent « à terre » sont très fréquents en cette veille du retour des élèves en classe.
La vente des fournitures scolaires ne concerne pas seulement les grandes boutiques bien équipées en matériels scolaires. Il y a aussi des effets qui sont exposés à même le sol. Partout, on observe des vendeurs. Aminata coulibaly vend des fournitures scolaires au marché de Magnambougou. D’après elle, les prix de cette année sont à la portée des parents d’élèves par rapport à l’année dernière. Elle n’exclut pas cependant la situation financière du pays. « Les parents d’élèves n’ont pas assez de moyens. Nous, les marchands, sommes plus soucieux que jamais de la situation que le pays traverse » nous a-t-elle fait savoir.
Dans les marchés, cahiers, sacs ; livres et divers matériels d’écoliers sont perceptibles. Amadou Traoré est vendeur au même marché. Selon ce dernier, à l’approche de la rentrée scolaire, le marché commence à être garni. Avant de souligner « le problème des Maliens, c’est que nous nous mettons tous à exercer la même fonction et en même temps. C’est ce qui fait un grand défaut, moi je suis un chef de famille et j’ai aussi des enfants, donc j’exerce ce métier à la veille de la rentrée des classes afin de remplir mes devoirs familiaux et de pouvoir habiller mes enfants à la rentrée. » Amadou Traoré trouve que le marché n’est pas abordable contrairement à Aminata Coulibaly. « Je pense que cette année il n’ya pas grand-chose à faire car le marché n’est pas abordable pour le moment » souligne-t-il.
Kadiatou Bagayoko (Stagiaire)
SOURCE: Le Républicain du 25 sept 2013.