Cette rentrée scolaire 2018-2019 est loin d’être effective dans tout le pays. Si à Bamako les élèves ont regagné les classes sans difficultés majeures, la situation ne ressemble pas à celle à l’intérieur du pays. Dans le cercle d’Ansongo, l’école d’Indelimene est la seule rouverte dans la commune de Talataye depuis la crise de 2012. Alors qu’à Mopti, le gouvernement s’active à rendre les cours effectifs dans 121 écoles sur les 685 fermées au cours de l’année académique écoulée. Pendant ce temps à Gao, la grève de 48 heures du collectif des syndicats des enseignants prévue pour le jour de la rentrée a été annulée suite à un consensus trouvé entre les syndicats et le gouverneur. Pendant ce temps, àKayes, les syndicats du bureau régional de l’éducation de base ont entamé une grève de 15 jours, le lundi 1 octobre 2018. Un autre handicap, c’est l’occupation des écoles par des familles sinistrées des récentes inondations. C’est le cas à Diré(Tombouctou) et à Kalanban Koro dans la région de Koulikoro, où les victimes des eaux de pluies occupent les salles de classes depuis plus d’un mois. L’orientation, des élèves ayant obtenu le Diplôme d’études fondamentales n’est toujours pas effective également. Des parents d’élèves s’impatientent et s’inquiètent d’une mauvaise orientation de leurs enfants dans des écoles loin de leurs domiciles, comme c’est le cas ces dernières années. Au même moment, les promoteurs d’écoles privées ont entamé, le lundi, une grève. Ils réclament le payement des subventions de l’État.
Rentrée scolaire :
250 écoles rouvrent sur 800 au Centre
800 écoles étaient fermées dans les régions du Nord et Centre du pays. La région de Mopti qui enregistrait le plus grand nombre d’établissements scolaires fermés, a pu rouvrir seulement 37% d’entre eux pour l’année scolaire 2018-2019, soit plus de 250 sur les 800 écoles fermées. La réouverture de ces classes a été rendue possible grâce à l’accompagnement des communautés. Ces chiffres pourraient s’améliorer au fur et à mesure durant l’année scolaire, comme l’explique Amadou Degueni, directeur de l’Académie d’enseignement de Mopti qui annonce que « 121 écoles étaient ciblées pour être rouvertes pour la rentrée scolaire 2018-2019 dans la région. Seulement 45 ont pu rouvrir. « Ces réouvertures vont se poursuivre d’ici la fin de l’année scolaire », a-t-il précisé. Dans la région de Kidal, c’est seulement à Kidal ville et à Tessalit que l’année scolaire a pu débuter. A cette situation, s’ajoute le manque d’enseignants dans la région.
MINUSMA :
Une représentante spéciale adjointe nommée
Le Secrétaire général des Nations-Unies a annoncé, mardi 2 octobre 2018, la nomination de Joanne Adamson (Royaume-Uni) au poste de Représentante spéciale adjointe à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Mme Adamson succède à Koen Davidse, des Pays-Bas, qui a achevé son mandat le 30 septembre dernier. Mme Adamson cumule 30 années d’expérience dans les domaines de la paix et de la sécurité, la diplomatie, les affaires politiques et analyses, négociations multilatérales et résolution de conflits avec l’Union européenne, les Nations-Unies et le service diplomatique du Royaume-Uni. Depuis 2016, elle occupe le poste de chef adjointe de la délégation de l’Union européenne auprès des Nations-Unies, où elle se concentre sur la réforme des Nations-Unies et le renforcement des relations de collaboration, notamment entre les Nations-Unies, l’Union africaine et l’Union européenne. De 2014 à 2016, elle a été ambassadrice du Royaume-Uni au Mali et au Niger, où elle a joué un rôle actif dans l’avancement du processus de paix et dans le développement d’un programme de stabilisation au Sahel.
Gosssi :
Attaque d’un convoi de l’armée
Au moins un militaire a été tué, le dimanche dernier, et plusieurs personnes, dont des civils, blessées dans une embuscade tendue par des djihadistes présumés. “Une escorte de l’armée malienne qui a quitté, dimanche, Gossi pour Hombori est tombée dans une embuscade tendue par des hommes armés circulant à moto”, a déclaré une source de sécurité, précisant que le bilan s’établissait à au moins un mort et plusieurs blessés, dont des civils. L’embuscade et le bilan “provisoire” ont été confirmés par une autre source de sécurité, selon laquelle, elle a été “tendue par une vingtaine de personnes à moto”, dont plusieurs étaient “enturbannées”, d’après des témoins. Selon un élu de la localité de Gossi, qui a mentionné un bilan de deux tués, un militaire et un civil, l’escorte sécurisait un bus de transport.
Koutiala :
Les travailleurs des collectivités territoriales en grève
Les travailleurs des collectivités territoriales ont entamé en début de semaine un arrêt de travail de 30 jours. Les revendications portent, entre autres, sur l’annulation d’une décision de mutation d’un des leurs, le paiement intégral des arriérés de salaires, le paiement régulier et pérenne des salaires des fonctionnaires des collectivités territoriales du cadre de l’administration générale. Des témoins sur place affirment que le mouvement de grève est largement suivi.
Talataye :
Le Gatia saisis des motos
Le mouvement d’autodéfense GATIA a saisi 116 motos à Tamkoutat, le jeudi dernier, au cours d’une patrouille dans la commune de Talataye, région de Gao. Selon des témoins sur place, aucune raison n’a été avancée pour le retrait de ces motos.
NIONO
Marche de protestation des jeunes
Plus d’une centaine de jeunes ont participé, le lundi 1 octobre 2018, à une marche pacifique. Initiée par le conseil communal de la jeunesse, cette marche, selon ses organisateurs, visait à manifester leur colère face à la situation socio-économique, sanitaire et sportive de la ville.
Ansongo :
Pénurie alimentaire a Ouatagouna
La pénurie alimentaire préoccupe les populations de la commune de Ouatagouna. Pour le maire de la commune, la mauvaise qualité des travaux d’aménagement du périmètre irrigué serait à la base du mauvais rendement de la production agricole. Il appelle les autorités étatiques à reprendre lesdits travaux.
Diré :
Baisse du prix du riz
Le riz local connaît une baisse de prix sur le marché. Selon les commerçants, cette baisse serait due au début des récoltes dans la localité. Ils estiment qu’elle sera progressive dans la zone.
La Rédaction
Source: L’ Aube