L’audience solennelle de rentrée des cours et tribunaux 2014-2014 a eu lieu hier au CICB sous la présidence du président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, Ibrahim Boubacar Kéita. Le monde judiciaire malien s’est engagé à faire de la justice un outil de protection de l’environnement.
Le président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, Ibrahim Boubacar Kéita, a présidé lundi la rentrée solennelle des cours et tribunaux 2014-2015. C’était en présence du garde des Sceaux Mohamed Aly Bathily et de plusieurs membres du gouvernement, de la Cour suprême et de toute la famille judiciaire du Mali.
Désormais, le monde judiciaire malien compte jouer pleinement sa partition dans la protection de l’environnement. C’est pourquoi il a choisi le thème « justice et protection de l’environnement » pour illustrer pour cette rentrée judiciaire. Les défis environnementaux constituent depuis des années, selon le président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily, une préoccupation majeure du monde entier.
Le Mali ne fait l’exception cette règle compte tenu de sa situation géographique. Et pourtant il ne dispose pas de tribunaux spécifiques pour l’environnement malgré l’existence de textes nationaux et internationaux régissant le domaine.
Pour cette année 2014-2015, la famille judiciaire malienne s’engage à faire respecter les droits de l’environnement au Mali conformément aux textes. Ce qui demande l’implication de multiples acteurs. Pour la protection de l’environnement, les dispositifs du code pénal en la matière sont mal connus par les populations, selon le président de la Cour suprême.
Pour relever le défi de la protection de l’environnement, il a souhaité, en plus des agents des eaux et forêts, l’implication de la police et de la gendarmerie dans l’inspection. Il a souhaité, pour le succès de cette mission, l’accompagnement des autres institutions et le renforcement des capacités des juges administratifs en la matière.
Le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Seydou Sidiki Coulibaly, a attiré l’attention des autorités sur la dégradation de l’environnement causée par des actes humains. En plus du sujet du jour, il a attiré l’attention du président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, IBK, sur d’autres maux de la société qui minent l’école, la justice et la corruption. Toutes choses que le chef de l’Etat avait promis de vaincre dans ses promesses de campagne.
Il a assuré l’accompagnement du barreau dans l’accomplissement de cette mission des autorités. Aussi, il a rappelé à celle-ci que le barreau restera dans son rôle de veille et de critique.
IBK a rappelé que notre pays n’échappe pas au problème de dégradation de l’environnement d’où l’importance du thème de la rentrée judiciaire 2014-2015. Pour lui, le droit de l’environnement est un droit de l’Homme, donc un devoir pour l’Etat malien de veiller à sa bonne application. Il a saisi l’occasion pour inviter l’ensemble des acteurs à s’unir pour relever les défis et promis que des actions gouvernementales seront engagées dans ce sens.
Youssouf Coulibaly