Les amis du Mali n’ont pas mis du temps à réagir à l’alerte lancée la semaine dernière par le chef de la MINUSMA, le Néerlandais Bert Konders, à l’endroit du Conseil de sécurité. Celui-ci avait notamment plaidé pour un renforcement en urgence des troupes de la MINUSMA déployées ainsi que des moyens matériels au Mali en raison du péril jihadiste qui demeure toujours très réel dans le nord du pays.
Cet appel n’a laissé personne insensible, car beaucoup de pays ont manifesté leur intention d’aider le Mali à traverser cette mauvaise passe.
Premier à réagir, c’est sans surprise le Royaume des Pays-Bas qui a souhaité l’envoi très prochain de 400 soldats et quatre hélicoptères d’attaque Appache au Mali. Le Royaume, qui entretient des relations privilégiées avec le Mali, n’a pas voulu rester en marge de cet élan de solidarité. Selon une source proche du dossier, les 400 soldats hollandais comprendront « 70 membres de commandos capables d’opérer derrière les lignes ennemies pour recueillir des renseignements « . Même si aucun acte n’a été formalisé par le Royaume, les tractations vont bon train et devraient déboucher bientôt vers l’envoi de soldats hollandais au Mali. Un autre pays semble également vouloir s’inscrire dans cette dynamique de solidarité envers le Mali, c’est la République Populaire de Chine. En effet, l’Empire du Milieu, qui soutient déjà le Mali dans plusieurs domaines de la coopération serait aussi très tenté de répondre favorablement à l’appel du chef de la MINUSMA. Signalons que la Chine avait déjà manifesté depuis bien longtemps son intention d’envoyer des troupes au Mali pour renforcer le contingent onusien.
Cette annonce devrait être bientôt officialisée par la Chine qui serait sur le point d’envoyer 395 hommes de la Task Force, à en croire une source proche du dossier. Selon celle-ci, cette force devrait être composée d’un détachement du génie, d’une équipe médicale et d’une unité de protection. Même si aucune date n’a été indiquée pour l’envoi des soldats chinois au Mali, tout porte à croire que ça ne saurait tarder. Pour étayer cette thèse, un détachement précurseur serait à pied d’œuvre dans notre capitale.
Source: L’Indépendant