Mercredi 5 décembre 2018, l’opposition a accueilli dans son QG les représentants des familles fondatrices de Bamako, des leaders religieux ainsi que des catholiques et des protestants. À l’ordre du jour, comprendre la position du chef de file l’opposition suite à ces marches incessantes.
Cette forte délégation conduite par Chérif Ousmane Madani Haidara, le cardinal Jean Zerbo, etc., n’a pas tardé à faire dévoiler l’objectif de leur visite. D’entrée de jeu, Chérif Madani Haidara a montré leur désir de compréhension les raisons expliquant le refus du chef de file de l’opposition d’accueillir le Premier ministre pour un dialogue inclusif sur la situation du pays.
Soumaïla Cissé, accompagné par Choguel Kokalla Maiga, Tiébilé Dramé, Paul Boro, le ministre Iba N’Diaye, etc., a fait savoir qu’il ne s’agit pas d’un refus de dialogue, mais plutôt d’une question de principe. Il explique qu’il aurait voulu que le nouveau président élu soit le premier à demander le dialogue et non pas son Premier ministre. Il évoque alors sa rencontre avec Seydou Badian Kouyaté sur le même sujet, au cours de laquelle rencontre il fait comprendre à ce dernier que tout ce qu’il veut aujourd’hui est le dialogue avec les autorités maliennes.
Partant de là, il fait comprendre également qu’à travers les différentes marches organisées par l’opposition, il n’y a jamais eu de violence et que cela dénote de sa bonne foi. Cette évocation lui ouvre la voie pour toucher à la marche du 8 décembre, pour laquelle il dit avoir demandé au Premier ministre de bien vouloir l’autoriser. Après ces éclaircissements, la délégation dit avoir compris et s’est engagée à transmettre sa volonté à qui de droit.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays