Dans le cadre de la commémoration de la Journée tolérance zéro aux MGF, célébrée chaque 6 février, le Réseau national pour le développement des jeunes filles et femmes du Mali (Renadjef) a organisé ce jeudi 7 février 2019 à la Maison de la femme un débat intergénérationnel sur la lutte contre les mutilations génitales féminines. Le thème national de cette année est “rendre accessibles les services de prise en charge aux filles et femmes victimes des complications des MGF“.
Cette édition offre l’opportunité d’attirer l’attention des conseillers municipaux et régionaux du Centre sur l’ampleur et la souffrance physique de l’excision en vue de son éradication totale.
La présidente du Renadjef, Mme Diarra Kadidiatou Diakité, a invité l’ensemble des Maliens à rejeter catégoriquement les mutilations génitales féminines qui ont des conséquences négatives sur la santé et le développement des filles.
Selon Mme Diarra, les MGF recouvrent l’ensemble des interventions qui consistent à altérer ou à blesser les organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales. Et d’ajouter qu’elles sont reconnues au niveau international comme une violation des droits fondamentaux des femmes et des filles.
“Elles sont le reflet d’une inégalité profondément enracinée entre les sexes et constituent une forme extrême de discrimination à l’égard des femmes et des filles. Ces pratiques violent également leurs droits à la santé sexuelle et reproductive, à la sécurité et à l’intégrité physique, le droit d’être à l’abri de la torture et de traitements cruels, inhumains ou dégradants ainsi que le droit à la vie lorsque ces pratiques ont des conséquences mortelles“, a-t-elle dit.
Elle a affirmé que les efforts sont en cours pour mettre fin à ces pratiques et qui doivent également cibler les groupes de femmes et de filles les plus exposées, en particulier ceux qui font face à des formes de discrimination multiples et croisées, comme les femmes réfugiées et migrantes et les femmes vivant dans des communautés rurales et isolées.
De même, les principes d’universalité et de respect des droits de l’Homme qui sous-tendent le Programme de développement durable à l’horizon 2030 exigent que les parties prenantes s’attaquent aux MGF, quelles que soient les circonstances, les normes culturelles et sociales, le pays d’origine ou de destination.
Le plus grand souci du Renadjef est d’accélérer l’abandon des MGF au Mali. Les objectifs visent à transformer notre pays au cours des années prochaines années. Il travaille avec les partenaires et institutions des Nations unies afin de les atteindre, en particulier la bonne santé et le bien-être de la femme.
Adama Diabaté
Source: L’Indicateur du Renouveau