Il semble que le ciel commence à se dégager du côté du parti du Tisserand. Après avoir obtenu le quitus de plus de 60 partis politiques pour une convention dirigée par Boulkassoum Haïdara, en lieu et place de l’actuel Premier ministre, Moussa Mara, les indiscrétions font état de la mise en place d’un secrétariat général qui s’occupera de la question.
Les 60 partis politiques signataires de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle se sont réunis lundi hier soir à Bamako. La réunion portait sur la mise en place d’un secrétariat général de la convention devant statuer sur les nouvelles orientations de la mouvance présidentielle pour mieuxsoutenir les actions du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.
Après des échanges fructueux, la conférence des cadres de la convention a décidé de mettre en place un cadre de rencontre permanent des partis signataires. Ce cadre communément appelé secrétariat général de la mouvance présidentielle est composé de 33 membres répartis entre les partis représentés à l’Assemblée nationale et les partis extra-parlementaires.
La commission aux comptes sera gérée par 7 membres (4 des partis représentés à l’AN et 3 partis extra-parlementaires). « C’est dans cette dynamique que nous réaliserons nos objectifs. Il s’agitpurifier la vie publique, crédibiliser la mouvance présidentielle en perte totale de vitesse face à l’opposition et renforcer les bases populaires de la République. Autre point important : la mobilisation des moyens afin de traduire dans les faits la profonde aspiration du peuple, à renouer avec l’honneur et la dignité des valeurs qui firent la gloire du Mali, et d’asseoir une démocratie économique et sociale », nous a expliqué un cadre de la convention. Il a ajouté que le secrétaire général aura des cordes à son arc, d’autant qu’il servira de commission de bons offices pour parvenir au portrait-robot du futur Premier ministre.
Dans tous les cas, le suspens ne durera plus longtemps, puisque ce challenge constitue l’avènement d’une majorité aussi solide autour du RPM, parti présidentiel, en lieu et place de l’actuel Premier ministre. Et le changement de gouvernement tant attendu est ainsi imminent, selon notre source.
Mais la bataille sera rude dans la majorité, puisque la situation risque d’être un duel annoncé entre l’actuel PM, qui compte encore se faire une place dans cet attelage gouvernemental, et le puissant secrétaire général du RPM, Bocari Tréta. Les deux hommes présentent les meilleurs profils pour le sprint final et ça pourrait être la synthèse de duel. Le PM joue la carte des autres formations significatives de la majorité.
Au parti présidentiel, les divergences autour d’une figure consensuelle n’est plus évidente, car l’actuel ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Abdoulaye Idrissa Maïga qui était cité, serait en déphasage avec IBK. Selon notre source, l’ancien directeur de campagne du président ne cache plus sa volonté d’interrompe ses activités gouvernementales.
Le 7e vice-président du parti, Boulkassoum Haïdara, candidat malheureux à la députation commence à perdre l’espoir. On lui reproche d’être trop proche de ses sous. La situation favorise le puissant ministre du Développement rural depuis le début de l’ère IBK. Il s’impose par sa forte notoriété à l’intérieur comme en dehors de sa famille politique.
Bréhima Sogoba