Ce sont eux les muselé-mans, ils sont nombreux dans la cité. Ils sont des hommes. Elles sont des femmes. Les muselé-mans aiment prier. Ils font les prières nocturnes surérogatoires. Ils n’ont pas de temps, ils prient et prient. En dehors des prières obligatoires, ils ne se reposent pas. Le repos leur est interdit. Lorsque le mois de ramadan passe, ils continuent de jeuner, ils jeunent et jeunent. Pour eux, l’excès est la règle. Pour les muselé-mans toute personne qui ne fait pas comme eux a peu de foi. Les enfants des muselé-mans doivent les imiter.
Ce sont eux les muselé-mans,
Leur foi en Dieu les pousse à museler les relations sociales. Ils ont du mal à saluer toute personne qui ne suit pas la logique de leur pensée. Pire, lorsque vous êtes dans une autre religion. Le muselé-man s’écarte, s’éloigne. La pensée critique est un péché pour lui. Gare à vous, si vous lui demandez de prouver l’existence de Dieu, vous serez le mécréant à être abattu. Pour lui, il n’y a pas de question à poser. Dieu existe et c’est tout. La confrontation des idées n’a pas de place chez lui. Si vous voulez causer avec lui, parler seulement de la religion.
Ce sont eux les muselés-mans,
Devant les femmes, le muselé-man donnent l’impression de ne pas aimer la « chose » qu’on fait avec les femmes. Causerie avec les femmes, collaborer avec les femmes, fais attention. Le muselé-man se voit déjà en action. Si tu regardes sa femme, dieu va te punir, mais lui est exempté des punitions lorsqu’il observe les femmes des autres. Le muselé-man se soucie d’avoir une femme musulmane en oubliant qu’il doit cesser d’être un le muselé-man pour être un musulman. Le muselé-man est déjà au paradis.
Ce sont eux les muselés-mans,
Le muselé-man ignore les relations sociales. La culture n’est pas son affaire. Il voit tout en religion. Il ne s’intéresse pas à la vie du pays dans lequel il vit. Par ailleurs, il aime critiquer les dirigeants du pays sans proposer. Ses parents en ont marre de lui. Il minimise tout parent qui n’est pas muselé-man. Il musèle les relations parentales; ce qui est contraire à la religion musulmane. Il agit jusqu’à ternir l’image de la tolérance sociale. Il prône la religion mais ne peut citer un verset du Coran ou un Hadith du Prophète (SWS). C’est lui qui alimente les causeries inutiles sur les guides religieux. Il les compare sans aucune vraie connaissance d’eux. Les présomptions font ses affaires.
Ce sont eux les muselés-mans,
Quant à la muselé-mane, elle est toujours isolée. Elle défit toute causerie avec ses pairs garçons même en public. Comme le muselé-man, elle rejette toute confrontation d’idées, pas de remise en cause. C’est elle qui refuse de traiter les sujets de philosophie au nom de la religion. Elle pense que tout homme qui veut la proposer le mariage cherche à la draguer. Quand elle est mariée, elle refuse les caprices de son époux au nom du « Haram».
Ce sont eux les muselés-mans,
La religion pleure dans leurs mains. La société pleure dans leur main. La créativité s’arrête devant leurs portes. Ce texte les appelle à devenir musulmans, à donner plus de valeur à l’humanité. On est d’abord humain avant de devenir musulmans.
Yacouba Dao