La phase régionale des concertations des forces vives sur la relecture de la charte des partis politiques a pris fin ce jeudi 17 avril 2025 dans les capitales régionales du pays. Ces rencontres avaient pour objectif de faire des propositions concrètes en vue de contribuer à la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la refondation. Elles interviennent alors qu’à Bamako des partis politiques ont appelé au boycott de ces consultations.
De Kayes à Mopti, en passant par Gao, toutes les forces vives étaient mobilisées pour la réussite de ces concertations. Qu’elles soient légitimités traditionnelles, société civile ou membres des partis politiques, toutes ont fait des propositions vers un paysage politique plus cohérent et inclusif.
« Pour ces trois thématiques, il y a eu trois groupes sur la fonction de statuts de chef de file de l’opposition. Nous avons demandé d’insérer la loi de statut de chef de file de l’opposition à la charte des partis politiques », explique un participant. « Nous sommes là pour redresser, faire des propositions concrètes », a souligné un intervenant. « Il y a les partis politiques, mais le travail se fait pour le Mali », exprime un autre. « Nos attentes, c’est que les résolutions telles qu’obtenues soient transférées au niveau national », poursuit ce dernier.
« Une menace pour la paix et la cohésion »
Malgré cet engouement des forces vives, une partie de la classe politique n’a pas participé à ces rencontres. Des spécialistes en gouvernance estiment que ce boycott de cette frange de la classe politique risque de crisper le climat social au Mali. Yéhya Maïga est spécialiste des questions de gouvernance et de sécurité à l’alliance malienne pour refonder la gouvernance en Afrique ARGA-Mali.
De son point de vue, « la classe politique risque d’interpréter les conclusions comme étant un procès qui s’est tenu sans leur présence et sans leur avis ». « On peut assister à la non-reconnaissance de ses conclusions, ce qui peut amener une sorte d’instabilité politique, qui peut constituer une menace pour la paix et la cohésion », a-t-il déclaré.
Notons que la phase nationale de ces consultations sur la relecture de la charte des partis politiques est prévue du 28 au 29 avril prochain à Bamako.