Si le désenclavement du pays est une des priorités des plus hautes autorités du Mali, la relance des activités ferroviaires doit s’inscrire comme une urgence pour le département en charge des Transports et de la mobilité urbaine. A ce niveau, les actions concrètes tardent à être posées pour le bonheur des cheminots qui souffrent depuis la fin de la grève, il y a près d’une année.
Selon Mamedy DRAME, le président du Front d’Actions pour la Région de Kayes, l’Etat a laissé mourir les infrastructures à cause d’un manque de vision :
« L’absence de train est due à un manque de vision de nos autorités qui n’arrivent pas à mesurer l’impact économique et socioculturel. Les cheminots vivent du jour au jour avec l’espoir de voir un jour le train siffler. Aujourd’hui, ils réclament 6 mois d’arriérées de salaire. Le Mali étant tel, la plupart d’eux vit au crochet de leurs parents, amis et autres personnes de bonne volonté. Comment comprendre que des personnes normales investissent dans le secondaire alors que le principal n’est pas opérationnel ? ».
Au niveau du ministère des Transports et de la mobilité urbaine, l’on tente de rassurer que toutes leurs actions sont actuellement orientées vers la relance du chemin de fer. Et, que les travaux de remise en état de toutes les gares sont en phase de finition.
Par ailleurs, 90% de la ligne du chemin de fer du Mali attendent depuis deux ans une remise à niveau. Le silence qui règne quant au renouvellement des locomotives hors d’âge, la souffrance des cheminots qui protestent contre des arriérés de salaires depuis plus de 6 mois, c’est pour dire que la relance du chemin de fer au Mali n’est pas pour demain, malgré la volonté de la Société du patrimoine ferroviaire (SOPAFER) qui en entrain de se battre comme un beau diable, conformément à ses missions : la gestion du patrimoine ferroviaire, l’extension de la voie du chemin de fer.
Andiè Adama DARA
Source: Bamakonews