48 heures à peine après la visite du premier ministre SBM à Tenenkou, 11 civils ont été assassinés non loin de là, dans le petit village de Telly. C’était le 15 Octobre dernier. Les criminels ne sont certes pas encore identifiés, mais nombre d’observateurs croient fermement que leur opération meurtrière n’a point été menée dans le cadre d’un quelconque règlement de comptes intercommunautaire.
Il était en effet 10 heures en ce lundi 15 Octobre quand, le paisible village de Telly situé à quelques Kilomètres de Tenekou a été attaqué par des hommes armés. Ceux-ci, selon certains témoins (qui disent être sur place au moment des faits) étaient tous à califourchon sur de grosses motos et auraient choisi leurs cibles car ils ne tiraient que sur des Peulhs, épargnant les autres.
Ainsi, 11 civils, tous de la Communauté Peulh ont été massacrés. On parle également d’autres, disparus.
Cependant, selon des sources dignes de foi, l’action des terroristes n’était point dirigée vers une communauté précise.
Il s’agissait tout simplement pour eux de tuer pour défier l’Etat malien.
Une explication qui s’entend, quand on sait que la lâche opération a été menée peu après la visite dans la localité du premier ministre SBM.
Une manière sans doute de défier encore une fois nos hautes autorités pour leur signaler qu’ils (les terroristes) sont là et peuvent frapper quand ils le veulent.
Il faut noter par ailleurs que ces actes d’assassinats perpétrés par ces individus qui préfèrent la mort à la vie se multiplient de jour en jour dans la région de Mopti.
A titre d’exemple, Jeudi 4 octobre 2018, dans le cercle de Koro, une femme dans un champ de mil a été froidement assassinée.
Dans la commune de Mondoro située à 12 km de Danaye, 4 forains ont trouvé la mort, le 5 octobre. Le jour suivant, 4 autres paysans ont été attaqués dans leur champ à Nendesogou. Un seul a survécu.
Ce même jour, dans la commune de Baye, un commerçant en partance pour la foire de Nihourou a trouvé la mort, assassiné. Le lendemain, 6 octobre dans la commune de Madougou, des terroristes armés ont tué un habitant.
Selon l’ONU, de Janvier 2018 à ce jour, ce sont plus de 500 civils qui ont été froidement tués dans la région d Mopti.
C’est dur et inadmissible. Mais, ce combat pour protéger nos populations et leurs biens, le Mali est à même de la gagner. Et, il le gagnera !
A condition bien entendu, que nos populations y participent en apportant leur soutien (dans le cadre des renseignements) à nos FAMA et autres forces officiellement présentes dans notre pays pour la paix et la sécurité pour Tous.
B. Sankaré
Le 26 Mars