Le messie IBK qui a été plébiscité à plus de 77% de suffrage à la magistrature suprême du Mali, a déçu sur toutes les lignes à quatre ans de gestion caractérisée par l’amateurisme et le manque de sérieux à tous les niveaux.
En 2017, les observateurs critiques de la scène politique malienne ont souligné que, cinq ans après la fulgurante incursion des groupes armés djihadistes dans le Nord du pays, les mœurs politiques n’ont guère évolué dans un sens positif. Le régime du président Ibrahim Boubacar Keita, pourtant issu en août 2013 d’une élection jugée crédible, est tout aussi corrompu que ceux qui l’ont précédé. La poursuite de la guerre contre divers groupes armés, djihadistes ou irrédentistes, apparaît clairement comme une bonne excuse pour l’État malien de se soustraire à son obligation d’offrir au peuple meurtri des services publics dignes de ce nom. La sécurité du pays est devenue l’affaire des armées étrangères. Du coup, le pays est géré sur des illusions par un régime médiocre et insensible à la souffrance des Maliens. C’est la frustration générale, mais aussi, la faillite de l’état. Il y’a longtemps que l’Etat n’existe plus au Mali.
S’agissant de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, sa mise en œuvre traine. Déployée depuis juillet 2013, la Minusma est la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie (1993-1995), avec plus de 80 Casques bleus tués en opération. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards à cause du pilotage à vue du régime médiocre d’IBK.
Un régime insensible aux multiples souffrances des Maliens dont la plupart mordre les doigts pour avoir voté IBK en 2013.
Leur regret s’est amplifié avant-hier soir en regardant le journal de 20heures de l’ORTM. Journal dans lequel, le président IBK condamne le tir de missile des yéménites vers la capitale Saoudienne d’après lui heureusement que le missile a été intercepté au-dessus de la capitale en le condamnant fermement et se dit solidaire avec les Saoudiens.
Le président IBK qui condamne la tuerie des Etats Unis et présente ses condoléances au peuple américain, n’a pas condamné l’assassinat barbare et lâche des 10 soldats maliens otages du terroriste Iyad lundi dernier dans le nord et le centre du pays. Il ne présente pas n’ont plus ses condoléances aux familles endeuillées. Donc pour lui l’assassinat d’un malien est un non-événement ?
En tout cas, force est de reconnaitre que son régime est caractérisé par l’amateurisme et le manque de sérieux à tous les niveaux.
Aliou Agmour
Le Pays