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Réformes politiques et dialogue social: ce qu’ils en pensent…

Opposition : vers des actions communes

Les deux principaux blocs de l’opposition ont-ils décidé de mettre au frigo leurs divergences et querelles de leadership ? Au terme d’une réunion tenue ce mardi au Qg de campagne de Soumi, sis l’ACI 2000, la coalition des forces patriotiques (COFOP) et le front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) ont convenu désormais de travailler ensemble pour l’intérêt supérieur de la nation.

Sur un consensus a minima sur les sujets d’actualités (le découpage administratif, la prolongation des mandats des députés, la crise sécuritaire, la vie chère et la mauvaise gouvernance), les deux blocs de l’Opposition ont mis en chantier un programme commun d’action. Deux activités urgentes ont été mises dans le pupille pour cette semaine : « une conférence de presse populaire » le jeudi prochain à 15 h au palais de la culture et un rassemblement des forces vives de la nation le vendredi à 15 h à la bourse de travail sur le même sujet d’actualité.

CNAS-Faso Hèrè : « Résultat de calculs politiques à courte vue et d’une appréciation totalement erronée des causes profondes des vagues successives de rebellion »

L’«avant-projet» de re-découpage administratif territorial dont la presse et les réseaux sociaux se font l’écho alors même qu’il n’a fait l’objet d’aucune communication officielle aux acteurs politiques et sociaux est manifestement mal inspiré, porteur de menaces graves et imminentes sur l’unité nationale et source non seulement de charges budgétaires structurelles ou récurrentes insupportables pour l’Etat ainsi que pour les collectivités, les opérateurs économiques et les populations elles-mêmes, mais aussi de lourdeurs administratives additionnelles et d’inefficacité économique tant pour les programmes publics de développement que pour l’investissement privé national ou étranger.

Par ailleurs, qu’il s’appuie ou non sur la loi du 2 mars 2012, ledit « avant-projet » de re-découpage territorial administratif est en réalité un subterfuge pour introduire une gestion à base ethnique dans un pays ou l’attachement à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale demeure une constante de la vie politique et sociale. De surcroît, le découpage territorial administratif ainsi envisagé a pour effet pervers, entre autres, de créer en faveur de groupes et sous-groupes démographiquement minoritaires dans le Septentrion malien une représentation parlementaire artificiellement et arbitrairement majoritaire – avec ce que cela implique comme surpoids politique- aux dépens d’autres groupes ethniques pourtant démographiquement majoritaires.

Résultat de calculs politiques à courte vue et d’une appréciation totalement erronée des causes profondes des vagues successives de rebellions irrédentistes dans le Septentrion malien (survivances féodales, esclavagistes et racistes attisées par des mouvements pseudo-djihadistes et interférences extérieures, y compris de la part de l’ex-puissance coloniale, etc., etc.…), le re-découpage territorial administratif proposé est aussi le reflet d’une tradition administrative encouragée par une certaine paresse intellectuelle ayant abouti, jusqu’à présent, à considérer que, pour l’élection des députés, circonscription administrative territoriale (niveau Cercle) et circonscription électorale sont nécessairement coextensives, ce que la Constitution n’impose pas.

(…) le Bureau Politique National estime que, dans le contexte actuel, la tenue de « concertations régionales » est plutôt une fuite en avant précipitée sous la pression des évènements. Mal préparées, ne s’appuyant sur aucune étude sérieuse, ces « concertations régionales « ne sont pas la voie de sortie de l’imbroglio créé autour de la question.

(Extraits déclaration du 9 novembre 2018)

Parti YELEMA sur la loi d’entente nationale : «la sortie de crise ne peut prospérer sur l’impunité »

Le parti YELEMA a pris connaissance du projet de Loi d’entente nationale inscrit à l’ordre du jour des travaux de l’Assemblée nationale. Le parti a noté que ce projet est vivement contesté par de nombreuses organisations de défense des droits humains.

Il ressort de cette situation que ce dossier risque d’une nième source de contestations des actions des autorités maliennes. L’une des raisons principales étant l’absence d’écoute et de concertation avec les forces vives sur des questions de préoccupations nationales de premier ordre.

Le parti YELEMA demande au Gouvernement d’engager avec les organisations de défense des droits de l’Homme des discussions au sujet de ce projet. Le parti demande également aux autorités de faire en sorte de ne pas empiéter un principe majeur des résolutions des conflits : le pardon après la justice et la juste réparation des torts causés.

La sortie de crise ne peut prospérer sur l’impunité au risque de préparer le lit à des violences ultérieures.

(Communiqué du 12 Novembre 2018)

Parti YELEMA sur le projet de découpage territoriale : un projet « dangereux pour notre pays »

Le Parti YELEMA a reçu le Premier ministre Soumeylou Boubeye MAIGA, à sa demande, pour échanger sur certains sujets de préoccupation nationale. Moussa MARA dirigeait la délégation du Parti et a remercié le Premier ministre pour son initiative ainsi que la considération témoignée à l’égard de YELEMA

Les échanges furent francs et directs. Le parti a donné son point de vue sur chacun des sujets qui lui ont été soumis.

Ainsi, a-t-il salué l’initiative de la conférence sociale prévue en janvier prochain et a indiqué sa disponibilité à y participer au niveau que le Gouvernement estimera le plus approprié. Le parti a indiqué aussi sa disponibilité à accompagner le Gouvernement dans la conduite des reformes constitutionnelle et institutionnelle en lien avec la mise en œuvre de l’accord de paix. Le parti a conseillé au Chef du Gouvernement de veiller à réunir le maximum d’accord autour du projet pour éviter l’expérience malheureuse de l’année dernière.

En revanche, le parti a indiqué sa désapprobation du report des élections législatives et de la prorogation du mandat des députés, en violation de notre Constitution. Le parti YELEMA a également indiqué clairement que le projet de découpage territoriale tel que le Gouvernement est entrain de mettre en place est dangereux pour notre pays et l’a invité à reprendre ce processus et à y associer les forces vives depuis sa conception.

Le parti YELEMA encourage le Gouvernement à agir de manière concertée et à travailler à rassembler les maliens autour de ses initiatives s’il souhaite les voir réussir et permettre à notre pays de sortir de la crise actuelle.

Info-matin

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