‘’Social Alert’’ en partenariat avec ‘’Partners West Africa center for civic collaboration’’ a organisé ce mercredi 24 décembre 2014, un atelier de renforcement des capacités des Organisations de la société civile (OSC) sur la Réforme du secteur de la sécurité. C’était au gouvernorat du district.
C’est une cinquantaine de participants venus de Bamako et certaines régions du Mali qui ont pris part à cet atelier dont l’animation était assurée par trois éminents experts à savoir : le général Lamine Cissé ; Dr. Adiaratou Wakha Aïdara et M. Tchégoun Adebo Koba.
La formation avait pour objectifs d’amener les Organisations de la société civile des régions visitées à comprendre le concept de sécurité, ainsi que la composition et l’organisation du secteur de la sécurité et les fondements de la sécurité ; déterminer avec les participants le rôle que doivent jouer les acteurs de la société civile dans les différentes phases de la réforme du secteur de sécurité ; outiller les acteurs de la société civile pour une meilleure appropriation de la notion de sécurité et de réforme du secteur de la sécurité ; amener les acteurs de la société civile à saisir le caractère transversal de la sécurité et de comprendre son impact sur le niveau de développement d’un pays ; et enfin identifier les attentes des participants par rapport à la réforme.
Ces différentes thématiques ont été expliquées aux participants par les différents conférenciers.
Le général Lamine Cissé a parlé des principaux acteurs de la sécurité que sont les acteurs statutaires et non statutaires. Les acteurs statutaires sont repartis en étatiques (forces armées et de sécurité, eaux et forêts…) et non étatiques : secteur privé (compagnies ou agences privées, les armées privées comme Outcome en Afrique du Sud), les confessions religieuses etc.
Les acteurs non statutaires ne sont ni étatiques ni non étatiques : Dozos en Côté d’Ivoire ; Kamazors en Sierra Leonne ; les rebelles qui n’ont pas de statut et qui sont parfois intégrés par le processus du DDR.
Pour démontrer l’importance du rôle qui incombe à la société civile dans le domaine de la sécurité, le général Cissé a expliqué que la sécurité est ambiguë, volatile, incertaine et complexe. De ce fait, les hommes en uniforme ne peuvent pas à eux seuls gérer toutes les questions sécuritaires. La société civile doit comprendre les problématiques de la sécurité et maitriser l’importance de la collaboration civilo-militaire, avec une pleine implication des médias pour la sensibilisation des populations, a souligné le général Cissé.
Dr. Adiaratou Wakha Aïdara a pour sa part développé la composition du secteur de la sécurité. Pour elle, le secteur est composé des institutions et des entités comme les Forces armées et de sécurité ; l’organe de gestion de la sécurité et de surveillance ; l’organe de contrôle indépendant ; l’institution chargée d’assurer l’état de droit et la justice ; les groupes armés indépendants non statutaires (rebelles, milices).
A en croire Dr. Adiaratou, la société civile a un rôle de contrôle et de surveillance. Elle doit influencer les politiques, produire de nouvelles idées pour des programmes, offrir des formations, fournir des informations pour les opérations, fournir des services de sécurité au sein des communautés, faciliter le dialogue et la négociation entre les acteurs du secteur nationale de la sécurité et les communautés sociales.
La conférencière a fait part d’un certain nombre de critères appropriés pour les institutions du secteur de la sécurité pour être au service de la population. Il s’agit du contrôle civil ; l’obligation de rendre des comptes ; la transparence et l’état de droit (démocratie).
Le troisième conférencier, M. Tchégoun Adebo Koba, a surtout expliqué les objectifs de l’atelier aux participants.