Les responsables de la Mission d’observation des élections au Mali (MODELE Mali) regroupés au sein de la Synergie 22 (comprenant 43 organisations de la société civile malienne) étaient face à la presse, le samedi 17 juin 2023, à l’hôtel Salam de Bamako pour informer l’opinion publique de la mise en place d’«une cellule intégrée de veille électorale basée à l’hôtel Azalaï Salam ». Au cours de cette conférence de presse, les conférenciers ont recommandé à l’administration électorale, le respect des dispositions de la loi électorale.
Cette conférence de presse était animée par le chef de MODELE Mali, Dr. Ibrahima Sangho, en présence de Abdoulaye Guindo de DONIBLOG (la communauté des Blogueurs du Mali), de Mamadou Lamine Diarra du CONSORTIUM ELE-Citoyenneté Droits Humains Inclusifs, du directeur exécutif de la Fondation Twindi, Tidiani Togola et d’autres personnalités. Selon le conférencier, Dr. Ibrahima Sangho, à l’occasion du référendum du 18 juin 2023, une cellule intégrée de veille électorale basée à l’hôtel Azalaï Salam est mise en place. « Opérationnalisée sur trois jours à compter de la veille de chaque scrutin, la Cellule de Veille constitue un dispositif de suivi, de coordination, d’analyse et d’alerte en temps réel sur les conditions d’organisation des opérations. La Cellule de Veille est mise en place du 17 au 19 juin 2023 et est composée de trois chambres : La chambre de décision : appelée chambre politique est composée d’experts juridiques et électoraux, des leaders de la société civile et de la MODELE. La Chambre intermédiaire : appelée chambre d’analyse, est constituée des analystes et experts genre/handicap, politiques, statistiques et de la MODELE Mali. La chambre technique : appelée chambre de veille, est composée de cinquante gestionnaires de données », a déclaré Dr. Sangho. Il a fait savoir que le dispositif permet à la Mission de recueillir les données en temps réel sur les aspects importants du déroulement des opérations du scrutin (l’ouverture des bureaux de vote, les opérations de vote, le taux de participation, l’heure de clôture, le dépouillement, les violences, les achats de conscience, les arrêts de votes, les intimidations). «Les messages envoyés par SMS par les observateurs électoraux sont déchiffrés, vérifiés et analysés en temps réel sur la Plateforme CONQUEROR. Ce dispositif mis en place permet à la Mission de faire des interventions immédiates pour régler les dysfonctionnements en lien avec les Organes de Gestion et de Suivi des Élections », a-t-il dit.
Parlant des constats, il a évoqué la campagne électorale tenue dans un climat apaisé et sécurisé ; le non-respect des dispositions de l’article 83 de la loi électorale en vigueur caractérisé par des pratiques publicitaires à caractère politique et l’utilisation des biens ou moyens d’une personne morale publique, institution ou organisme public ; le remplacement de la carte nationale biométrique sécurisée par la carte d’électeur biométrique ; la mise en place d’un dispositif pour la sécurisation des opérations électorales ; le non déroulement du vote anticipé des Forces de défense et de sécurité (FDS) à Kidal ; l’absence de fichier électoral spécifique pour les Forces de défense et de sécurité (FDS) ; l’absence d’audit du fichier électoral. Parmi les défis à relever, ajoute-t-il, il faut retenir la sécurisation du processus électoral. Dr. Sangho a recommandé à l’administration électorale, le respect des dispositions de la loi électorale.
Aguibou Sogodogo
Source: Lerepublicainmali