Notre article a été l’objet de vives contestations émanant de nos lecteurs qui ont connu M. Macki Samaké. Ces nombreux lecteurs ont vanté les qualités intrinsèques de l’homme qui lui valu d’être membre de la Commission d’enrichissement illicite sous Moussa Traoré.

Nous prenons actes des compliments. Le journaliste est un observateur qui rend compte les évènements dont il n’est pas toujours témoin direct. Il fait confiance à des informateurs, qui eux-mêmes ne sont pas toujours les témoins directs de l’évènement et dont les versions sont souvent différentes. On dit que le journaliste est l’historien de l’instant. Il peut lui-même se tromper non pas seulement sur l’interprétation des évènements mais sur leur déroulement, voire leur réalité.

Face à cette difficulté qui consiste à établir, la vérité ou la vraisemblance d’un fait, un journal doit multiplier les sources d’information, recouper et vérifier les nouvelles. Le journal a un autre moyen de faire face à cette difficulté, publier le plus grand nombre possible d’information sur le même évènement. Le risque d’erreur est alors moins grand. Certes à trop s’approcher d’un évènement chaud on risque de se bruler les doigts. Le journal a le droit d’émettre une opinion.

Quand un pays ou un homme souffre d’une injustice grave, l’indifférence est une opinion. Entre ceux qui se disent, ou ce que l’on dit et informer et seulement informer, «L’Inter de Bamako» saura désormais tirer les conséquences.

La Rédaction