Malgré la signature de l’accord de paix issu du processus d’Alger par toutes les parties à la crise malienne, la violence continue de plus bel dans le nord du Mali avec son lot de victimes civils et militaires. Le dimanche dernier, les terroristes ont encore frappé les paisibles populations dans localité de Gabery. Le bilan est lourd : 10 civils tués.
Ce drame vient en ajouter à celui perpétré contre un camp de la Garde nationale dans la même zone. Gabery est une bourgade qui se situe dans le Gourma dans la région de Tombouctou. Une localité où, les terroristes qui étaient traqués en permanence par les redoutables Rafales françaises, ont aujourd’hui changé de mode opératoire. Pour tromper la vigilance des forces internationales et maliennes, ils circulent sur des engins à deux roues, ce qui augmente leur capacité de nuisance.
Apparemment, ils disposent de solides cellules de communication. Toute chose qui leur permet de savoir les mouvements des forces armées maliennes en temps réel. Des sources indiquent que ces tueries de la bourgade de Gabery sont une marque de vengeance suite aux arrestations opérées dans leur rang suite à l’attaque meurtrière de la position de l’armée malienne à Gourma Rharous. Cette attaque serait une façon de décourager les populations à collaborer avec les forces gouvernementales. Comme une répétition du drame de Gabery, ce sont les localités de Nampala, Sevaré, Baguinéda qui ont été la cible des terroristes les jours suivant. Dans cette guerre asymétrique ou l’ennemi peut se fondre aisément dans la masse, c’est aux populations de faire le sacrifice en dénonçant tout individu suspect. Car sans leur collaboration, aucune armée au monde ne peut l’emporter face à des fanatiques qui pensent que le salut du paradis réside dans les attentats kamikazes et autres actes terroristes.
Fily Sissoko
Source: Tjikan