Trois attentats suicides en l’espace de trois jours dans les régions de Kidal et Tombouctou, jadis fiefs d’Ansar Eddine d’Iyad Ag Ghaly. Des sources bien informées, l’homme ne serait pas étranger à cette résurrection de la violence dans le septentrion malien.
Le chef du groupe Ansar Eddine, Iyad Ag Ghali donné réfugié en Libye en un moment est bien de retour au Mali et serait à l’origine des attentats suicides perpétrées depuis maintenant trois jours dans le Nord. Selon les sources sécuritaires contactées par Malijet, les attentats auraient été planifiés lors d’une rencontre entre les combattants du MNLA et du HCUA à Garous-Khayoum, le vendredi 27 septembre dernier. Une localité située à 42 km de Kidal.
Notre source affirme que la rencontre était présidée par l’éternel chef de guerre Iyad Ag Ghaly et elle avait plusieurs points à l’ordre du jour, tous relatifs à la déstabilisation de la zone.
Et c’est aussitôt la rencontre terminée que la campagne criminelle a commencé. Le vendredi 27 septembre 2013, c’était une attaque à la grenade contre d’éléments de la Garde nationale du Mali en poste à la Banque malienne de solidarité à Kidal. Le lendemain, c’est-à-dire samedi 28 septembre 2013, 4 kamikazes à bord d’un 4X4 bourré d’explosifs ont tenté de pénétrer dans le camp miliaire de Tombouctou, situé dans le quartier Djingareyber.
N’ayant pas réussi leur coup ils ont fait exploser leur charge à l’entrée du camp tuant en plus d’eux 2 charretiers, blessant 6 militaires maliens et faisant écrouler des bâtiments dont une partie du mur du camp en question. Aujourd’hui, c’est un kamikaze qui s’est tué, sans faire de blessé, en manipulant accidentellement sa ceinture explosive à Kidal.
Le kamikaze se trouvait dans un entrepôt abandonné dans le Nord de la ville, précédemment utilisé par le Programme alimentaire mondial.
Notre source d’indiquer que la menace djihadiste n’a pas disparu dans les zones libérées. Elle s’est accentuée au contraire ces dernier temps. La tactique nouvelle est la ceinture explosive, trompant ainsi la vigilance de nos militaires. Il est donc temps qu’on cherche à savoir la provenance de ces kamikazes et que des mesures soient prises en conséquence.