Son nom ne dira peut-être pas grand-chose pour de nombreuses personnes. Mais il suffit d’ajouter qu’il s’agit du policier qui, il ya quelques temps, régulait la circulation, avec dextérité, au niveau du carrefour de l’ENSUP aux heures de pointe de la journée pour que les gens se souviennent de lui. Aujourd’hui à la retraite selon nos informations, Oussouby Cissoko mérite que le monument qui va être construit au carrefour de l’ENSUP soit érigé en son honneur pour servir d’exemple aux autres agents de la circulation routière.
Au Mali, le moins que l’on puisse dire, c’est que la reconnaissance du mérite n’a pas toujours été faite pour les personnes, qui dans leurs domaines respectifs, se sont démarquées des autres soit par leurs talents, leurs déterminations ou encore par leur souci de bien faire.
Au lieu de rendre hommage à ces personnes de leur vivant, nos différentes autorités qui se sont succédées jusqu’à ce jour ont toujours préféré le faire après leur mort. C’est pourquoi, chaque fois, des cérémonies sont organisées pour rendre hommage à des personnalités à titre posthume.
Face à cette situation, un comédien bien connu de la place avait laissé entendre lors d’une rencontre qu’il ne pardonnerait pas à toute autorité qui déciderait d’organiser une cérémonie en son honneur par des décorations à titre posthume au lieu de le faire de son vivant.
Concernant l’Adjudant-chef Oussouby Cssoko, ces mérites ont été reconnus par les usagers de la circulation (motocyclistes comme conducteurs de véhicules). Même les chauffeurs de Sotrama ou de taxis auprès de qui les policiers n’ont pas bonne presse parlent bien de lui.
Sa zone de prédilection pour la régulation de la circulation était le carrefour de l’ENSUP. Un carrefour ou la circulation est très dense aux heures de pointe et dont la régulation nécessite une certaine expertise. Fort de son expérience, le savoir faire de l’Adjudant-chef Oussouby Cissoko épatait plus d’un. On admirait l’homme pour son savoir-faire.
Un jour, un diplomate qui se rendait à une cérémonie au CICB a témoigné sur la dextérité avec la quelle il parvient à reguler une circulation aussi compliquée que celle de Bamako.
La chaine nationale de télévision (ORM) a eu à lui rendre hommage à travers l’émission « Niagara ». En plus de TV 5 qui lui a rendu hommage à travers l’émission 24h à Bamako. Sans compter que l’agence Binthily Communication de Birama Konaré lui a décerné un prix. Mais aussi, le Rotary Club de Bamako. Et plusieurs radios et journaux de la place qui lui ont rendu un vibrant hommage
Il reste maintenant aux autorités de la République de lui rendre un hommage mérité pour ses bons et loyaux services. La meilleure manière le serait à travers un monument au carrefour de l’ENSUP, son « lieu de travail » de prédilection. Histoire de faire découvrir aux générations futures qu’il y avait à cet endroit, un policier qui faisait très bien son travail.
G. Diarra