La tension est très montée dans la cité des Askias depuis hier soir apres l’abattement d’un sous-officier de la garde nationale du Mali par des hommes armés non encore identifiés abord d’un 4*4.Retour sur le feuilleton du déclenchement de cette tension dans la principale ville du nord du Mali.
Tout a commencé par la découverte dans les eaux du fleuve d’un corps sans vie d’un jeune arabe dans le village de Taboye, cercle de Bourem. Dès lors la communauté arabe exige de savoir ce qui est arrivé au jeune homme et à son compagnon avec lequel il était sur une moto Sanili en partance pour Bourem.
Les Arabes décident de se rendre justice eux même à partir de la nuit du lundi. Dans des voitures et sur des motos avec des armes, ils ont exigé la fermeture de toutes les boutiques de la ville. Le lendemain la population deGao s’est réveillé avec des tirs de sommation de la même communauté.
Le même jour le gouverneur de la région, le colonel-major Sidiki Samaké convoque une réunion d’urgence avec toutes les communautés vivant dans la cité, les groupes armés, les forces françaises de Barkhane et la Minuma. Apres des débats houleux, les arabes font semblant d’apaiser la situation.
Tout semble rentrer dans l’ordre mais hier soir dans les environs de 19h30 à la surprise générale de tous, des hommes armés abord d’un 4*4 tire d’abord sur un adjudant-chef qui a succombé quelques minutes à l’hôpital. Son nom est Abdou Touré. Il était de la garde nationale. Ensuite s’ensuivent trois jeunes qui ont réussi des balles. Et du coup des centaines des jeunes prennent d’assaut les rues de Gao pour mettre fin aux tueries. Plusieurs jeunes leaders de la jeunesse Gaovienne appellent à une marche ce matin pour réclamer justice. Le regroupement a eu lieu d’abord à la place de l’Indépendance de Gao.
La foule s’est ensuite converger sur le quartier Aljanabandja(4eme quartier de Gao) fief des arabes . Au même moment on nous signale que des responsables des jeunes de différentes communautés sont en conclave avec le chef exécutif de la région pour essayer d’apaiser le climat.
Selon un journaliste sur place que nous avons joint au téléphone nous affirme que les arabes ont encore ouvert le feu. Il nous a précisé aussi que déjà trois corps sans vie ont été transportés à l’hôpital de Gao.
Nous y reviendrons.
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La rédaction