Au champ hippique de Bamako, la tension est palpable entre la Mairie du District de Bamako, la Fédération Malienne des Sports Equestres du Mali et les jeunes qui pratiquent le sport au champ hippique (plus de 14 clubs foot, des élèves d’une douzaine de quartiers de la CII qui font l’éducation physique dans ce champ), de même que les maraichers qui utilisent l’espace du champ pour trouver leur pain quotidien.
La pomme de discorde : la décision du Maire du District de Bamako de recaser dans le champ hippique les commerçants des marchés Rose et de Légumes. L’information a été donnée le jeudi 25 janvier 2018 lors d’une conférence de presse, au sein du champ hippique de Bamako, par le président de la Fédération Malienne des Sports Equestres du Mali, Mohamed Haidara. «Nous vous informons que la Mairie nous demande de signer un document pour l’attribuer quatre hectares de notre espace. Ce qu’on a refusé. Du coup, Adama Sangaré, Maire du District de Bamako, a décidé d’employer la force pour venir occuper les lieux. Chose que nous avons refusé. C’est pourquoi nous informons la presse aujourd’hui de l’entêtement de Adama Sangaré d’occuper par la force notre site alors qu’il n’est pas habilité à le faire. Le champ hippique a un titre foncier qui date de 1945, appartenant à l’Etat. Pour que cela soit levé, il faut passer par le conseil des ministres. Et comment lui, simple maire, peut se lever un jour pour venir occuper cet espace, au moment même qu’on veut clôturer le mur avec l’argent que le département des Sports nous a donné (290 millions de FCFA), que pour besoin de recasement», dit le président Haidara. Il n’a jamais été dit à Adama Sangaré d’aller recasser les commerçants au champ hippique. Nous pensons que c’est la diversion. En fait, c’est pour installer les personnes détenant des lettres d’attribution datant de 2007 qui font pression sur la mairie, qu’il cherche à se débarrasser pour venir mettre en danger la pratique du sport des chevaux, des jeunes footballeurs et scolaires. De même que les jardiniers de la cour. Comment est-ce une lettre d’attribution peut-elle-même prendre le dessus sur un titre foncier dans un Etat responsable?, s’interroge Haidara. Cette régularisation ne se fera ni aujourd’hui, ni demain dans le champ Hippique.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain