À Bamako, les hivernages se suivent et se ressemblent. Les mêmes causes entrainant les mêmes effets, l’inexistence d’ouvrages de drainage des eaux pluviales par endroits, leur obstruction et leur inadaptation sont les principales causes des inondations. Les mesures envisagées sont insuffisantes pour faire face à la situation et le changement de comportement attendu pour remédier à ce problème récurrent est loin d’être acquis.
Financé par l’Agence Française de Développement (AFD) à hauteur de 20 millions d’euros (environ 13 milliards de francs CFA), le Projet de développement urbain de Bamako (PADUP) est le cadre de certains travaux de construction et de réhabilitation entrepris dans la capitale. La première phase de ces travaux, « la phase d’urgence », a déjà été achevée, selon Moussa Bocoum, Directeur général de la Cellule technique d’appui aux collectivités territoriales (CTACT).
Elle a consisté notamment à réaliser des caniveaux dans les communes II et V du District de Bamako. Les chantiers ont permis de « réaliser des caniveaux et de reprofiler les voies sur lesquelles ils ont été réalisées », précise M. Bocoum. Le pavage de certaines rues, à Badalabougou et à Missira, ainsi que le bitumage d’un tronçon de la route de N’golonina à partir du cimetière de Niaréla font également partie de ces travaux.
La deuxième phase de ce projet, « d’une envergure plus grande », va concerner les quartiers de Médine, Bagadadji, Niaréla et Hippodrome. Les caniveaux qui sont prévus le long de ces routes auront pour but de « protéger les routes et de permettre l’évacuation des eaux de pluie », poursuit le directeur de la CTACT.
Des actions similaires sont aussi prévues en commune V, dans les quartiers de Kalaban Coura, Daoudabougou et Bacodjicoroni, jusqu’au marché de Sabalibougou, ainsi qu’à Badalabougou. Ces infrastructures, qui auront un impact sur la mobilité au niveau des 2 communes, permettront d’améliorer le confort des usagers et de faciliter le drainage des eaux, espèrent les autorités.
Des projets, pas encore de moyens
Malgré l’importance de ces ouvrages, ils restent en deçà des besoins. L’un des soucis demeure celui des ouvrages dans les « anciens quartiers » devenus obsolètes. Une préoccupation de la mairie du District, qui a élaboré il y a 2 ans un programme de réhabilitation de l’ensemble des ouvrages de drainage. « Malheureusement, pour cela il n’y a pas encore de financement », confie le directeur de la CETACT. Les évaluations font état d’un montant de plus de 50 milliards de francs CFA.
Pour rendre ces efforts efficients, les responsables de la mairie comptent sur l’esprit civique des populations, qu’il « faut sensibiliser afin qu’elles comprennent que ces ouvrages ne doivent servir qu’à évacuer les eaux ».
Journal du mali