C’est ce mercredi 8 août, dernier jour des inscriptions pour la présidentielle en RDC, que le pouvoir en place va annoncer le nom de son candidat.
La République démocratique du Congo retient son souffle. C’est ce mercredi que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) doit clôturer les inscriptions pour les élections législatives et présidentielles. C’est évidemment vers ces dernières que tous les regards se portent.
Dans les rangs des ténors de l’opposition, Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi ont tous rempli leur devoir. Moïse Katumbi, la bête noire du régime, est absent de cette liste, lui qui a été empêché de revenir dans son pays malgré des tentatives par les airs et par la terre. « On continue de se battre, assure Moïse Katumbi, joint ce mardi. L’attitude de la majorité présidentielle à mon égard ne va pas m’arrêter. Je veux rentrer, je veux être candidat et je veux me battre pour que notre Congo puisse connaître une vraie alternance à la tête de l’Etat.”
Du côté de la majorité, la journée de mardi a été marquée par de nombreuses rumeurs et de nombreux scénarios. Mais, sur le coup de 21 heures, on semblait se diriger vers un report de l’annonce du nom du dauphin de Joseph Kabila. Dans la matinée, ce mardi, Tryphon Kin Kiey Mulumba, initiateur du mouvement “Kabila Désir”, bâti pour vénérer le culte de la personnalité présidentielle, et ancien ministre, a déposé sa candidature, suscitant la colère de sa plateforme politique (l’Alliance des bâtisseurs d’un Congo émergent) et l’indifférence générale dans les autres familles.
Consensus difficile
Les cadres de la majorité présidentielle, eux, ont passé une bonne partie de la journée dans la ferme du chef de l’Etat, hors mandat, Joseph Kabila. Une annonce sur les chaînes de la télévision nationale était prévue sur le coup de 15 heures. Mais, peu avant 21 heures, tout ce petit monde quittait la ferme en silence. L’annonce sera donc “pour ce mercredi matin, au plus tard”, selon un participant.
La majorité présidentielle éprouve quelques difficultés à dégager un nom qui fédère toutes les tendances de cette construction politique plus qu’hétéroclite. Pour les faucons de la majorité, le seul plan valable est celui qui entend imposer le candidat Joseph Kabila, malgré le fait que le Président a déjà largement bouclé ses deux mandats consécutifs. Les noms de Gizenga et Kabwelulu avaient le vent en poupe en début de réunion avant de se faire descendre en plein vol. Reste le nom de Matata, l’ancien Premier ministre, qui fait pratiquement l’unanimité contre lui dans les rangs du parti présidentiel… En tout cas, c’est lui qui entretient cette piste.
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Source: afrique.lalibre