En République démocratique du Congo (RDC), le ministère public plaide pour que soient inscrites,sur la liste définitive des candidats à la présidentielle du 23 décembre, deux des six noms qui en avaient été écartés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), à savoir Samy Badibanga et Marie-Josée Ifoku.
Les membres de la Cour constitutionnelle, chargés d’étudier les recours déposés par ces six personnes, ont entendu les arguments de leurs avocats ainsi que ceux de représentants de la Commission électorale. Le ministère public a demandé de suivre la Céni et de confirmer l’invalidation des quatre autres dossiers dont celui de l’ancien vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba.
Les avocats de Jean-Pierre Bemba et les experts de la Commission électorale nationale indépendante se sont affrontés sans pitié. Pour les experts de la Céni, le président du Mouvement de libération du Congo (MLC) a été invalidé conformément à la loi.
« Nous disons que la Céni a statué sur foi des actes qui viennent de la Cour pénale internationale qui dit que, en Chambre d’appel, la condamnation a été confirmée, que la décision est irrévocable », dit la Céni.
« On ne peut pas dire que Bemba a été condamné. Il a été condamné à quelle peine ? Le droit pénal, c’est le droit de la peine. La décision qui interviendra le 17 sera susceptible d’appel. Elle sera un jugement définitif mais pas irrévocable parce que pour que le jugement, la condamnation de Bemba soit irrévocable, il faut qu’il ait épuisé la voie de la révision qui est une voie de recours extraordinaire », réplique le collectif des avocats du MLC.
De son côté, le ministère public a demandé le rejet de la requête de Jean-Pierre Bemba. Selon lui, l’ancien vice-président doit être écarté de la liste des candidats à la présidentielle.
L’affaire a été prise en délibéré et la Cour prononcera la décision mercredi ou jeudi prochains.
Pour le ministère public, Adolphe Muzito, Jean-Pierre Bemba, Antoine Gizenga et Jean-Paul Moka-Ngolo sont inéligibles. Samy Badibanga et Marie-Josée Ifoku sont, eux, éligibles à la présidentielle.
RFI