Douze personnes ont été tuées le 30 septembre à l’est de Kinshasa dans le crash d’un avion de transport Antonov affrété par l’armée congolaise alors qu’il se rendait dans l’est de la République démocratique du Congo où les forces de défense affrontent des milices.
L’appareil, qui venait de décoller en direction de la région du Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, transportait plusieurs dizaines de personnes.
Il s’est écrasé dans la commune de N’sélé, qui fait partie du grand Kinshasa, à une centaine de kilomètres du centre de la capitale congolaise. Il n’y a eu aucun survivant.
Il y avait entre 20 et 30 personnes à bord de l’appareil, qui avait décollé de l’aéroport de Ndolo, dans le centre de la capitale.
Le commandant de l’aéroport de Ndjili de Kinshasa, Georges Tabora a déclaré « qu’il n’y a pas eu de passagers à bord. Rien que des membres d’équipage parce que c’est un avion cargo », sans préciser ni leur nombre ni leur nationalité.
Selon un passager qui n’avait pas trouvé de place à bord, croisé à l’aéroport de Ndjili, l’avion devait se rendre à Bukavu capitale de la province du Sud-Kivu où depuis une semaine, une coalition des milices affrontent l’armée.
Équipage russe
Un témoin sur les lieux du crash a affirmé avoir vu l’avion qui tombait, mais sans dégagement de fumée apparent. Selon un autre témoin, un officier de l’armée congolaise de garde sur ce site, l’appareil aurait au contraire pris feu dans le ciel avant de s’écraser et de provoquer une série d’explosions.
Sur place, un périmètre de sécurité a été bouclé par la Garde républicaine. L’appareil s’est abîmé sur une zone non habitée, composant un ancien domaine agro-industriel dépendant de la présidence.
L’avion, piloté par un équipage russe, transportait deux véhicules et des munitions ainsi que les personnels militaires d’accompagnement.
Au moins trois accidents d’avions de transport militaires ont déjà été enregistrés en République démocratique du Congo depuis l’an 2000. Celui d’un Illiouchine 76 qui avait perdu sa porte ventrale en plein vol le 8 mai 2003 entre Kinshasa et Lumumbashi aurait fait quelque 200 victimes.
Le crash d’avion le plus meurtrier en RDC a eu lieu en janvier 1996. Un Antonov avait raté son décollage à cause de la surcharge et s’était écrasé sur un marché du centre de Kinshasa faisant près de 350 morts.
Source: jeuneafrique