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RCA: les violences continuent

La violence ne diminue pas en Centrafrique, dix jours après l’élection de la présidente de la transition, et ce vendredi a été endeuillé par de nouvelles tueries.

Centrafrique Bangui femmes pleurent proche assassiné

Les combats dans la capitale centrafricaine ont fait 35 victimes et 65 blessés en trois jours, selon la Croix Rouge.

Les comptes rendus parlent de représailles violentes, au moment même où des combattants principalement musulmans quittent la ville.

La France a envoyé 1600 soldats en Centrafrique. Ils doivent porter main forte à quelque 5500 soldats de la force panafricaine dont le rôle est de mettre fin aux violences qui ont mené à la fuite d’un million de personnes –soit 20% de la population.

Plus tôt cette semaine, les Nations unies avaient déclaré qu’au moins 10 000 troupes supplémentaires pourraient être nécessaires pour mettre fin au conflit.

A l’origine alimenté par des rivalités ethniques, la guerre en Centrafrique a très vite pris un tour religieux, avec l’émergence de milices anti-balakas affirmant combattre les anciens rebelles de la Séléka.

Les deux parties ont été accusées de s’en prendre aux civils.

« Des violences sans précédent »

Antoine Mbao Bogo, chef de la Croix Rouge en Centrafrique, a expliqué que 35 corps avaient été retrouvés dans les rues de la capitale ces trois derniers jours.

Son collègue, Georgios Georgantas, chef de délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a expliqué à l’agence AFP que des « violences sans précédent » avaient lieu dans la ville.

Plus tôt dans la semaine, un militant des droits de l’homme a affirmé à la BBC avoir été témoin de mutilations commises par un groupe d’anti-balakas sur les corps de deux musulmans tués à coups de machettes.

“C’était une scène d’horreur absolue. Des personnes filmaient avec leur téléphone portable et un certain nombre riaient », a confié à la BBC Peter Bouckaert, directeur des urgences à Human Rights Watch.

Georgantas a lancé un appel aux civils, les invitant à « respecter l’emblème de la Croix Rouge », selon l’AFP.

« Quand nous devons passer des barrages routiers pour évacuer les blessés, chaque voyage nécessite de longues et difficiles négociations qui mettent en danger les vies des blessés et cause un stress intense à notre personnel », explique-t-il.

La situation se dégrade également hors de la capitale, rapporte l’agence AFP.

Des membres de l’ex rébellion de la Séléka, que les forces internationales ont pour mission de désarmer, ont pris le contrôle de la ville stratégique de Sibut, à 180 km au nord de Bangui.

“99% de la population” auraient fui en brousse, selon un habitant de la ville joint par l’agence.

 

Source: BBC Afrique

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