La nouvelle présidente centrafricaine Catherine Samba Panza fait son premier déplacement à l’étranger, à Brazzaville, au Congo voisin.
Cette visite intervient alors que la Centrafrique reste en proie aux violences intercommunautaires, avec une nouvelle scène de lynchage vendredi au passage d’un convoi de musulmans fuyant la capitale centrafricaine, malgré les efforts de la force multinationale.
Elle sera reçue par le président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur désigné par la CEMAC de la crise en Centrafrique. L’entretien portera très certainement sur la sécurité mais aussi les finances. On se rappelle que le prédécesseur de Mme Panza avait bénéficié d’un prêt de 25 milliards de francs cfa pour le paiement des fonctionnaires.
Selon Vincent Mounié, journaliste spécialiste de la Centrafrique, la présidente a besoin de ressources pour prouver qu’elle a les moyens de “remettre en route l’administration et la sécurité, dans un pays qui est completement à terre. Elle doit recréer la confiance et la croyance de chaque citoyen dans l’Etat car il n’y a plus rien des fondamentaux d’un Etat. C’est très important pour elle d’agréger les bailleurs de fonds”.
On considère que Catherine Samba-Panza sera entendue d’une oreille attentive à Brazzaville. Car différentes sources rappellent que Denis Sassou-Nguesso a été l’un des soutiens de sa candidature à la présidence de transition.
Source: BBC Afrique