Elles vont recenser les habitants des zones non couvertes, collecter les données biométriques des nouveaux majeurs, gérer les réclamations formulées par les personnes recensées, corriger les informations des personnes recensées avec indétermination du lieu de naissance ou de résidence et rendre conforme le répertoire des villages, fractions et quartiers
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sada Samaké, a lancé, mercredi à Sikasso, les opérations d’achèvement et de pérennisation du Recensement administratif à caractère d’état-civil (Ravec). C’était en présence du chef de cabinet du département en charge des élections, Chienkoro Doumbia, du gouverneur de la 3è Région, Mahamadou Diaby, du président de la CENI, Mamadou Diamoutani, et du représentant de la DGE, N’Tio Bengaly.
La première phase du Ravec, dite phase active, qui s’est déroulée de 2009 à 2011 a enregistré des acquis notables, a rappelé Sada Samaké en citant la disponibilité des données nominatives individuelles et alphanumériques des citoyens, la disponibilité des données personnelles biométriques des citoyens pouvant servir de base à l’établissement des documents d’identification sécurisés. Cette phase a aussi permis l’organisation d’élections présidentielle et législatives crédibles en 2013 grâce à l’établissement d’un fichier électoral biométrique à partir du fichier Ravec.
En dépit de ces satisfactions, les opérations du Ravec ont également enregistré des difficultés techniques qui justifient l’organisation des opérations d’achèvement. En effet, les évaluations du recensement effectué avec l’assistance de l’UE, du PNUD et de l’OIF, ont mis en évidence des insuffisances dans le fichier population. Il s’agit notamment de cas de personnes recensées détentrices de récépissés non enregistrées dans la base de données ; de l’existence de poches non recensées à l’intérieur et à l’extérieur du pays ; des erreurs sur certaines énonciations de l’Etat-civil et données biométriques ; de l’absence de données biométriques des personnes recensées ayant atteint l’âge requis de 15 ans ; de l’indétermination du lieu de naissance et de la non conformité des informations relatives aux villages, fractions et quartiers en phase avec celles existantes sur le terrain dans certaines zones.
Pour combler ces lacunes et permettre l’utilisation des résultats du Ravec à d’autres fins notamment électorales, des objectifs ont été fixés aux opérations d’achèvement et de pérennisation : recenser les personnes des zones non couvertes, collecter les données biométriques des nouveaux majeurs, gérer les réclamations formulées par les personnes recensées, corriger les informations des personnes recensées avec indétermination du lieu de naissance ou de résidence et rendre conforme le répertoire des villages, fractions et quartiers.
Pour atteindre ces objectifs, le mode opératoire retient 2 types d’équipes : les fixes et les mobiles. Les équipes fixes sont déployées par arrondissement, ambassade et consulat et par centre principal d’état-civil pour le district de Bamako. Elles reçoivent sur place les personnes à recenser ou désirant faire des réclamations. Quant aux équipes mobiles, elles opèrent dans des lieux de collecte préalablement définis par le sous-préfet, l’ambassadeur et le consul général pour renouveler les données biométriques des nouveaux majeurs et recenser les omis déterminés par la comparaison des résultats du Ravec avec ceux du Recensement général de la population et de l’habitat de 2009 dans les communes.
Pour le district de Bamako, les équipes mobiles sont positionnées dans les centres secondaires d’état-civil. Une équipe est composée de 2 personnes avec une norme de travail journalière de 120 personnes. Les plans de progression des équipes sont déterminés par les préfets de cercle, le gouverneur du district, les ambassadeurs et les consuls généraux. Les opérations se déroulent sur le terrain du 1er au 30 octobre 2014 pour les Maliens de l’intérieur et du 1er au 30 novembre pour nos compatriotes de l’extérieur.
S. DOUMBIA
source : essor