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Affaires religieuses et Culte : LES PASSERELLES DE LA MODERNISATION ET DE LA MODERATION

Depuis un an, le département a engagé divers chantiers pour favoriser un meilleur épanouissement et une meilleure organisation du fait religieux

MOHAMED6 ROI MAROC MOSQUEE ibk ibrahim boubacar keita

Il est toujours utile de le rappeler : le Mali est un pays laïc même si les musulmans constituent plus de 80 % de la population. L’islam pratiqué chez nous est un islam de tolérance, modéré, ouvert. Mais ces dernières années, la montée de l’extrémisme religieux est perceptible. Des prêcheurs à la formation plus que douteuse ou venus d’autres cieux prônent une approche radicale de la foi musulmane et tiennent des discours qui frisent l’appel à la violence.

Il est donc apparu nécessaire pour les pouvoirs public de mieux encadrer les imans par la formation. Il s’agit d’un des chantiers majeurs du ministère des Affaires religieuses et du Culte. A la faveur de la participation du souverain marocain, Mohamed VI, à la cérémonie solennelle marquant le début de mandat du président Ibrahim Boubacar Keïta en septembre 2013, le Mali et le Maroc ont signé une convention spécifique pour la formation de 500 imams maliens pendant 5 ans.

La première vague de ces futurs oulémas s’est envolée pour le royaume chérifien en novembre de la même année. Ils sont en train d’être formés au rite malikite que nous avons en partage avec leur pays d’accueil. Ce rite prône un islam de tolérance, de pardon, de dialogue, de paix et d’amour du prochain. Cette formation permettra aux imams d’acquérir des connaissances approfondies sur le Saint Coran et de porter la contradiction à l’islam extrémiste, en prêchant les valeurs réelles de la religion du prophète Mohamed (Paix et salut sur Lui). Bientôt, le ministère des Affaires religieuses et du Culte procédera à la sélection du deuxième contingent d’imams qui partira en formation au Maroc.

Avec la montée en puissance de courants religieux radicaux qui représentent une grande menace pour nos pays, le ministère des Affaires religieuses et du Culte  perçoit l’urgence et la nécessité de prévenir les dérives. Le secrétaire général du département, Al Hadi Koïta, explique ainsi que la fonction d’imam doit être bien réglementée. Pour être imam, il faut avoir un parcours et un bagage. Dans le même esprit, le département a engagé la réflexion sur la réglementation de la création et de la gestion des lieux de culte et sur le statut de leaders religieux. En  même temps, il se penche sur les textes réglementant les prêches.

La relecture du statut de la Grande mosquée de Bamako est également en cours. Ce haut lieu de culte,  construit dans le cadre de la coopération avec l’Arabie Saoudite, appartient à l’Etat qui lui accorde une subvention.  Al Hadi Koïta précise qu’un programme de rénovation, de réhabilitation et d’aménagement des alentours de la Grande mosquée et de la Cathédrale de Bamako a été initié. Cette initiative intègre la vision gouvernementale dans le cadre du contrat de performance.

Pour la création et la gestion des lieux de culte, c’est le ministère de l’Intérieur qui délivre les autorisations. Il est admis aujourd’hui qu’il faut réviser ces textes pour les mettre en phase avec  la lettre et l’esprit  qui ont prévalu à la création du département des Affaires religieuses et du Culte. Celui-ci œuvre aussi pour que les prêcheurs s’accordent sur l’essentiel afin d’éviter des contradictions dommageables dans l’interprétation des écritures saintes.

Le ministère entend faire un gros travail pédagogique pour que les érudits comprennent que les débats d’école sont parfois inutiles sur certains aspects de la religion. Il a initié des séances de prière collective, de bénédictions et de lecture du Saint Coran dans les mosquées pour un climat social apaisé sur des questions engageant l’avenir de la patrie. Les églises ont été associées à la même démarche.

Le département a été actif dans l’organisation des pèlerinages  (à la Mecque pour les musulmans et à Kita pour la communauté catholique) et des fêtes religieuses (musulmanes et chrétiennes).

Par ailleurs, pour l’accompagnement des associations, congrégations, organisations non gouvernementales, confréries à caractère religieux, le département a remis des exemplaires du Saint Coran à 29 mosquées de la place, soutenu des zawiyas et accompagné l’organisation du Maouloud dans certains lieux de regroupement.

Dans le cadre de l’enseignement religieux, le ministère des Affaires religieuses et du Culte est dans une posture de partenariat avec les établissements confessionnels ou d’enseignement religieux. A ce titre,  le ministre Tierno Amadou Oumar Hass Diallo a visité différents centres d’examen lors des épreuves du Diplôme d’études fondamentales  et du baccalauréat. Certains établissements ont été approvisionnés en exemplaires du Coran. Le département a accompagné les sorties de promotion et les activités de fin d’année scolaire et universitaire et a soutenu la participation de candidats maliens à des concours internationaux sur la mémorisation et la récitation du Coran  (en Iran, en Malaisie, en Algérie et en Libye.

Le ministre Diallo et son équipe travaillent à tisser des liens avec des partenaires stratégiques en matière de collaboration religieuse.  C’est ainsi que des conventions ont été signées avec le Maroc et la Tunisie. En outre, des voyages d’études et d’échange ont été aussi organisés sur l’Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar et la Turquie. Tous ces pays apportent une assistance précieuse à notre pays dans le domaine de la formation des compétences.

B. DOUMBIA

SOURCE / ESSOR

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