L’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) a organisé le 25 septembre dans la salle de conférence du conseil régional de Tombouctou, les travaux d’un forum régional sur la sécurité routière. Placée sous la présidence du directeur de cabinet du gouverneur de région, Bakary Hamadi Traoré, cette rencontre était destinée à établir l’état des lieux de l’insécurité routière dans la région de Tombouctou et, en conséquence, de prendre les dispositions pratiques susceptibles d’éradiquer le fléau des accidents de la circulation routière. Le forum visait aussi à se rapprocher des cibles pour améliorer la sensibilisation, recenser les préoccupations réelles des acteurs en matière de sécurité routière et les problèmes de sécurité routière afin de leur trouver des solutions. Pour la circonstance, une mission nationale composée notamment de Ousmane Maïga, représentant de la direction générale de l’ANASER, et de Youba Traoré, chargé de la communication à l’ANASER, a effectué le déplacement.
Le directeur de cabinet du gouverneur de la région de Tombouctou a salué la tenue du forum. La lutte contre l’insécurité routière requiert, a-t-il estimé, des actions multisectorielles (transports, routes, justice, communication, santé, secours, collectivités, forces de sécurité). Les dernières statistiques révèlent que la région de Tombouctou enregistre chaque année plus de 100 accidents corporels avec plus de 250 victimes dus au transport mixte, à la surcharge, à la divagation des animaux sur la route et au non port du casque par les usagers des engins à deux roues. Bakary Hamadi Traoré a demandé aux participants un diagnostic rigoureux et complet de l’insécurité routière dans la région afin d’aider à la définition des solutions. Il a appelé les usagers de la route de la région de Tombouctou à un surcroit de prudence compte tenu de l’état de dégradation des voies.
Le forum a été marqué par des communications sur le rôle des préfets dans la sécurité routière, le code de la route et la délivrance du permis et de l’autorisation de conduire, le rôle des enseignants dans l’éducation routière, la construction et l’entretien des infrastructures routières, le contrôle routier, le secours et la prise en charge hospitalière des victimes d’accidents, le rôle des collectivités, des leaders d’opinion dans la sensibilisation des usagers de la route, le rôle des femmes et des jeunes, des chauffeurs et des conducteurs dans la prévention des accidents et le contrôle technique des véhicules.
A l’issue des exposés et des débats, plusieurs recommandations ont été formulées parmi lesquelles la réalisation d’une vaste campagne de sensibilisation des usagers de la route, la construction de nouvelles routes et la réhabilitation des routes existantes notamment l’axe Tombouctou- Kabara-Koriomé, la formation du personnel enseignant pour l’enseignement du code de la route dans les écoles, l’aménagement de ralentisseurs de vitesse au niveau du marché, le renforcement de l’équipe médicale de l’hôpital de Tombouctou, la mise en place d’une banque de sang, la libération du domaine public routier (occupation anarchique des routes par les commerçants), la formation des chauffeurs et conducteurs routiers et des transporteurs de toute la région, la règlementation des cortèges de mariage.
Ont pris part au forum, les autorités administratives et politiques, les services techniques de la région de Tombouctou (justice, police, gendarmerie, protection civile, santé, direction des routes, ONT, conducteurs et chauffeurs), les représentants des groupements de femmes et de jeunes, les leaders religieux et communautaires, les communicateurs traditionnels venus de tous les cercles.
M. SAYAH
AMAP-Tombouctou
SOURCE / ESSOR