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Rationalisation de la carte diplomatique : Dakar veut des complexes à Bamako et Nouakchott

Après la survenue du Covid-19, l’Etat du Sénégal a débloqué 12,5 milliards destinés aux Sénégalais de l’extérieur, à travers le fonds «Force Covid-19 diaspora». Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, qui était à l’Assemblée nationale pour le vote de son budget, a annoncé que «126 mille 724 de nos ressortissants, impactés par la pandémie de Covid-19 dont 99 mille 466 situés en Afrique, ainsi que 12 mille 584 compatriotes bloqués à l’étranger en vue de leur rapatriement», ont pu en bénéficier. «A cela s’ajoute l’assistance octroyée aux 5 203 compatriotes convoyés depuis le Sénégal vers leur pays de résidence», explique Mme Aïssata Tall Sall.

Cette pandémie a montré, dit-elle, l’importance de procéder au «recensement» des Sénégalais de l’extérieur, dont l’opération est en cours «afin de savoir, avec la plus grande exactitude possible, combien sont-ils, où résident-ils et quelles sont leurs activités professionnelles». «De telles données seront d’une grande utilité pour la formulation des politiques migratoires, ainsi que pour la stratégie de veille à l’endroit de nos compatriotes vivant à l’étrange», explique Mme Tall.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie sénégalaise a insisté sur «la rationalisation des effectifs et des ressources du réseau diplomatique qui va aller de pair avec l’édification de complexes diplomatiques dans la sous-région, notamment en Mauritanie et au Mali». En écho, les députés sont revenus sur «les nombreux cas d’assassinats et de détentions de nos compatriotes à l’étranger». Ils insistent sur «la situation de plus de 300 Sénégalais retenus à Ségou, au Mali, et sur le nombre de Sénégalais incarcérés dans les prisons à l’étranger» avant de demander le renforcement de la coopération judiciaire avec les pays tiers et la mise en place d’une cellule de veille et d’alerte pour assister nos compatriotes vivant à l’étranger. En réponse à ces interrogations, Me Aïssata Tall Sall, qui regrette les conditions carcérales de nos «compatriotes condamnés à l’étranger», indique néanmoins que le Sénégal a signé des accords d’extradition avec beaucoup de pays. «Toutefois, il faut des conventions particulières pour faire rapatrier les Sénégalais qui purgent des peines à l’étranger.» Elle a promis à cet effet que son département portera une attention particulière à ce problème.

Source: lequotidien
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