Contre toutes présences militaires françaises au Mali, un rassemblement massif a été organisé hier mercredi 20 janvier au pied du monument de l’Indépendance. Ben Le Cerveau en est l’un des acteurs. Membre du CNT, quels manèges adopteront- ils ?
Cri de cœur ou demande irréversible du départ de la troupe française. Au Mali depuis février 2012, suite aux attaques terroristes au nord, les militaires français de la force ‘’serval’’ ont contré les forces obscurantistes. Un succès d’alors avéré, salué et applaudi par tout le peuple du Mali. On se souvient du Lieutenant Damian Boiteux, premier militaire français qui tomba lors de ces opérations. Chose qui a occasionné de nombreux hommages un peu partout dans notre pays. Au fil du temps, cette opération dénommée ‘’Serval’’ a été rebaptisée ‘’Barkhane’’, force qui œuvre dans le nord du pays depuis plus de sept (07) ans. Et depuis, autant le nombre de militaires augmente, autant les attaques terroristes se multiplient sur le sol malien, et les morts ou cadavres se décuplent. À partir des élections présidentielles de 2013, qui ont enregistré l’écrasante victoire Ibrahim Boubacar Kéïta, les attaques terroristes ou djihadistes n’ont pas cessé et les morts se comptent par dizaines. L’on se souvient de Koulongo, de Dioura, de Sobane da, d’Indelimane, etc. En effet, ce 20 janvier 2021 est un événement spécial pour beaucoup de Maliens. Un mercredi d’événementiel, car c’est la fête de l’armée, celle du 59e anniversaire de la création de l’armée malienne. Ce jour a été sans doute le premier rassemblement populaire de l’an 2021. Mêlé aux nombreuses crises politiques depuis un certain temps, une pluie d’obstructions, faisant ruisseler un fleuve de critiques sur les autorités de la transition. Événement pour lequel, un grand nom du panafricanisme s’invita sur l’estrade de la place de l’indépendance, il s’agit bien sûr de Kémy Séba. De son vrai nom, Stellio Gilles Robert Capo Chichi, il est natif de Strasbourg, activiste anticolonialiste et chroniqueur politique de télévision en Afrique, essayiste franco-béninois. Séba, l’une des figures du radicalisme noir et du panafricanisme contemporain. Il sera en effet présent pour cet événement, oh combien, prépondérant pour l’avenir politique de notre grand Mali. Sans doute, en compagnie de Ben Le Cerveau, on s’attendait à ce que l’un des grands activistes panafricanistes Séba prononce les mots qui plairont et que voudront entendre les Maliens en tout cas le plus grand nombre d’entre eux. Mais, cette grande chorale au pied du monument de l’indépendance pour bien sûr dénoncer la présence militaire française au Mali n’a pas eu lieu ce mercredi 20 janvier 2021 vu que les forces de l’ordre ont violemment réprimé les manifestants.
Moriba DIAWARA
Source : LE COMBAT