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Ras bath et la procédure pénale

Faisant outrageusement offense aux institutions et aux personnalités de la République, le bras droit de la communauté rasta a s’est fait prendre dans son propre domaine. Après son épisode contre Bandjougou Doumbia (que je n’ai pas voulu interpréter), Mohamed Bathily a gravement manqué de tact. En juriste de formation, il devrait savoir que la personne humaine est sacrée et inviolable. Entre critique et injures, la frontière n’existe nullement chez ce jeune qui, de plus en plus, défraye la chronique. Entre l’éthique et la déontologie, il y a un sérieux vide à combler chaque fois que ce leader d’opinion s’enflamme et atteigne la dignité et l’honneur des maliens.

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Il faut de la mesure et de manière en tout. L’homme de presse, surtout celui de radio, doit savoir que sur les ondes, tout est irréversible. Les quelques compatriotes qui l’appellent et qui le félicitent, constituent la sève de son courage. La liberté de presse est en danger diraient certains, mais ce danger vient de nous-mêmes, hommes de médias, qui manquons parfois de tact. Consciemment ou inconsciemment, nous critiquons, nous révélons et même nous défendons comme dans ce cas précis de l’enlèvement d’un citoyen à qui la procédure tendait pourtant les bras. La procédure a été violée par des autorités qui veulent l’appliquer, cela entraine systématiquement la nullité d’une malheureuse affaire.

D’abord Ras BATH, à travers ses raisonnements incendiaires, aurait pu précipiter les hommes de terrain à l’insubordination et à la révolte contre la chaine de commandement. S’attaquer, aussi facilement et gravement, à un chef d’Etat-major Général des Armées. Un Etat fébrile, avec une armée sous pression de l’adversaire et de l’adversité, le bon sens recommande que certaines vérités soient tues pour l’équilibre de la République qu’il a toujours dit vouloir défendre avec les Sofas. Dans toutes les grandes démocraties, on ne s’attaque pas douloureusement à des forces qui n’ont pas fini leur deuil et qui tentent de tenir leurs positions.

Au bout du compte, les sympathisants deRas Bath doivent lui conseiller la courtoisie dans les mots. Chacun est responsable de ce qu’il dit. Personne ne peut être mis au-delà de notre outil de défense national. Il faut que la population malienne doit faire l’union sacre autour de l’armée pour la sécurité et stabilité du pays. Les dérives de la presse sont nombreuses et directes dans l’enfer que nous avons connu en 2012, pour cela il faut que la prudence accompagne cette liberté de presse que rien ne doit remettre en cause. Toute expression outrageante, terme de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait est une injure.

     La loi 00-046 AN RM, portant sur le Régime de la presse et délit de presse stipule en son Article 39 : « La diffamation commise par l’un des moyens énoncés à l’article 33 envers les cours, tribunaux, les forces armées et de sécurité, les corps constitués et les administrations publiques, sera punie d’une peine d’emprisonnement de onze jours à six mois et d’une amende de 50.000 à 150.000 francs ou de l’une de ces deux peines seulement. » Ainsi la loi s’applique de façon sélective et Ras BATH est enlevé nuitamment dans une République où les hommes politiques hésitent à condamner ou à souscrire un acte qui divise.

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