Lors de l’émission hebdomadaire, “Zone de vérité̎”, animée chaque dimanche par Yéli Mady Konaté sur la Radio Kledu où, en tant que porte-parole des “Sofas de la République”, il avait été invité pour livrer son analyse sur la compétence politique et la personnalité morale de chaque potentiel candidat à la présidence du Mali, Ras Bath n’avait pas porté de gant pour dire ce qu’il pensait du candidat Ibrahim Boubacar Kéita à la veille du scrutin en 2013.
En référence, notamment à la nature budgétivore de l’ex-Premier ministre malien, son indécrottable et incorrigible pseudo-bourgeoisie et les prodigalités les plus folles auxquelles il prend insoucieusement plaisir à se livrer, Ras Bath n’y était point allé avec le dos de la cuillère pour prévenir les Maliens, à juste titre, sur la dangerosité du choix que ceux-ci s’apprêtaient à faire : en élisant Ibrahim Boubacar Kéita à la tête du pays.
Et actuellement, vu ce qui s’offre désormais à notre observation consciente, nous sommes pleinement en droit d’en déduire, que l’histoire n’a fini que par donner raison à Ras Bath sur ce qu’est réellement IBK dans toute sa dimension spirituelle et institutionnelle.
La gouvernance de celui qui s’est sournoisement dissimilé derrière la religion musulmane pour se hisser à la présidence du Mali, s’est révélée d’un désenchantement sans nom. IBK, en définitive, n’a rêvé de diriger ce pays que pour donner corps à ses propres fantasmes, d’où, toute la supercherie de son slogan, “Le Mali d’abord”.
Le président IBK, dans son élan d’institutionnalisation de l’oligarchie financière dans les plus hautes sphères de l’Etat, n’a franchement contribué qu’à en rajouter sur la souffrance sociale des Maliens. La navigation à vue du bateau Mali dont il tient le gouvernail comme si l’Etat n’était soumis qu’à sa propre merci, a finalement conduit IBK et sa cohorte de sportulaires à produire l’exact contraire de ce que les Maliens attendaient fondamentalement de leur gestion.
Par ailleurs, l’omniprésence des “supers institutions” telles que la famille du président, le bureau politique national du RPM dans toutes les grandes décisions de la République est aujourd’hui plus qu’écœurante.
Les voyages aussi nombreux qu’infructueux et sans (le plus souvent) aucun compte-rendu à l’opinion nationale et dont IBK n’a fait qu’effectuer tout au long des quatre dernières années, ont été une véritable source d’hémorragie pour le Trésor public. A cause d’importants et séquentiels décaissements très souvent opérés dans la plus grande opacité au sein de l’institution financière publique par de hauts responsables des finances, le Trésor malien connait, en ce moment, d’immenses difficultés, en témoigne son incapacité exaspérante à payer les fournisseurs de l’Etat notamment en ces fins d’année.
Jamais, les finances publiques n’ont été confrontées à autant de problèmes. La gestion politique d’Ibrahim Boubacar Kéita qui consiste à se garantir un accès illimité aux ressources publiques, est donc essentiellement ce pour quoi, Ras Bath avait clairement averti ses compatriotes à la veille du scrutin présidentiel de 2013 en les prévenant qu’il fallût “vigilamment le surveiller comme du lait au feu”, une fois élu président de la République.
Mais hélas, cette veille citoyenne a indubitablement failli ! Et IBK continue de se servir à foison du patrimoine de l’Etat tout en couvrant de son autorité, des dilapidations grossières des deniers publics dans lesquelles ses proches ne cessent de se plaire. Toutes ces dérives enregistrées à la tête de l’Etat sans que rien ne soit apporté au développement social d’un pays qui ne fait que baver dans les décombres de la pauvreté, l’ignorance et l’insécurité.
En revanche, c’est au regard d’un parcours présidentiel sans bilan, une gouvernance terriblement émaillé de grognes et scandales, que le jeune leader et chroniqueur Ras Bath, à travers ses mouvements, “Alternance 2018” et, récemment, “Boua Ka Bla”, se veut plus que jamais résolu à mobiliser dSésormais toute son armée et son arsenal de guerre pour l’assaut final : celui de balayer IBK de la présidence et le chasser loin du pouvoir.
Dilika Touré
Source: La Sirène